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La face cachée de C. de Gaulle.
Un grand homme ou un criminel?

Enquête partie II (1954 / 1962)

Apres cette longue description de la moralité et de la personnalité que fut notre homme avec  le recule de l’affaire de l’Algérie française on s’aperçoit de « O »! Combien nous pieds-noirs nous avons été trompés par le personnage en le portant au pouvoir de la France. Il faut reconnaître que “On ne le connaissait pas le zébre”.

Je me souviens de ce que m’avait dit un gendarme métropolitain lorsque de Gaulle pris le pouvoir ; “Ca ce voit que vous ne le connaissez pas….Vous allez le regretter un jour. En plus il n’aime pas les gendarmes”hé!hé!…Il ne croyait pas si bien dire ce collègue.

Bon il est temps de revenir à notre Algérie Française avec un peu d’histoire pour mieux comprendre ce qui nous est arrivé.

Nous vivions en bons termes toutes communautés confondues dans notre village du bord de mer avec ses mines de fer, sa flottille de pêche et ses fermiers.

Travailler était pour tout le monde le moyen de vivre plus ou moins décemment.

Pendant des années la vie s’écoulait lentement et paisiblement. A chacun sa religion: catholique, juive et musulmane. Il y avait une église, une mosquée et une synagogue.

Les écoles étaient publiques et recevaient tous les enfants de la région. La langue   Française était la langue universelle. J’avais des amis juifs, musulmans et bien sur catholiques. Nous jouions ensemble, étudions ensemble et travaillons ensemble. Jamais il a été pour nous les jeunes question de marquer une différence quelconque sauf pour le mariage.

Mais chaque religion désapprouvait les mariages mixtes. J’ai néanmoins vu des mariages se faire entre un juif et une catholique rarement un musulman avec une juive ou une catholique.

Il y avait des riches en particulier chez les français de souche métropolitaine, des gens aisés dans toutes les couches de la population puis des pauvres en plus grand nombre. Nous faisions partie des pauvres mais cela ne faisait aucun obstacle à la poursuite des études ni aux jeux entre jeunes ni à la fréquentation des ethnies entre elles.

Bref nous vivions heureux et rien ne pouvait supposer qu’un jour nous allions nous haïr au point de nous entretuer.

J’ai fait le service militaire à Alger Cape Matifou comme fusiller marin; il y avait des français de souche métropolitaine, des français de souche européenne et des français musulman. Personne n’y échappait à cette obligation. Il y avait des dortoirs où chacun trouvait sa place sans discrimination. Il y avait aussi des grandes tables où également chacun pouvait s’attabler…

Envoyé au Maroc, j’allais vivre tous les évènements jusqu’à l’indépendance.

Une fois encore la France par ses erreurs et la bêtise des hommes politiques noyautés par les anti-français communistes à la solde de la Russie, perdit le Maroc.

De retour en Algérie je m’aperçu que l’Algérie avait totalement changé de visage. Dans mon village où tout le monde se connaissait, je remarquais que mes amis “arabes” m’évitaient. Lorsque je suis parvenu à parler avec l’un d’eux qui avait fait ses classes avec moi il me répondit;” Nos parents ne veulent pas que nous fréquentions les « roumis » (1)sous peine de représailles par les islamistes “. Depuis cela n’a plus cessé.

Qui avait introduit la haine dans mon village, dans mon pays?????? Certainement pas les juifs ou les catholiques. Puis les évènements allèrent bon train dans toute l’Algérie et devaient continuer après notre départ, hélas. Avec le recule, je peux affirmer que nous avons été victimes d’une machination des plus criminelle aidée dans sa mise en place par un homme dont personne pouvait soupçonner qu’il  pouvait en être capable. Je cite ici le général C.de Gaulle  que j’accuse de crimes contre l’humanité.

-Je vous demande Mers les jurés de prendre mon témoignage comme pièce à conviction.

(1)   roumi = humain non musulman

 

L’interlude passé revenons sur les charges que je demande qu’elles soient retenues et mises dans le dossier de moralité et personnalité de notre accusé.

Toujours relevé dans le livre du Colonel ARGOUD p262 et suivantes:  
..."

L’histoire de toutes les nations comporte “ des journées des dupes”. Cela tient à l’essence même de la politique. Dans l’histoire de France la plus célèbre, jusqu’en 1958, est celle du 10 novembre 1630, à la suite de laquelle le cardinal de Richelieu a éliminé définitivement le parti de la reine mère, Marie de Médicis. Le grand cardinal n’était pas un enfant de chœur et au cours de cette journée qui faillit voir se consommer sa disgrâce, il fit preuve d’autant de ruse que d’intelligence. Mais les dupes se limitèrent à un cercle restreint.
"...

-La suite est très intéressante Messieurs les jurés …

ARGOUD: ..." Par l’ampleur de la duperie, par la complexité des artifices utilisés, par la perfection de la dissimulation de la ruse, du mensonge, les journées de Mai 1958 laissent loin derrière elles le 10 novembre 1630.

La scène se déroulera entre quatre protagonistes: les pieds noirs, l’armée française, l’Assemblée nationale et le deus ex machina : le général de Gaulle.

Les pieds-noirs sont farouchement attachés à leur terre natale, l’Algérie. Pour un grand nombre, ils y vivent depuis la quatrième génération. Leurs ancêtres ont défriché cette terre. Ils en ont fait ce qu’elle est aujourd’hui (décembre 1974), contre le climat, la maladie, contre les Arabes. Ils estiment – et qui pourrait leur donner tord? – qu’ils ont acquis des droits sur le sol natal et que leur créance vaut celle des musulmans.

Mais ils ont oublie, et cette erreur causera leur perte, que rien n’est jamais acquis définitivement en ce monde et que les causes les plus justes meurent le jour ou elles ne trouvent plus suffisamment de défenseurs prêts à risquer leur vie. "...

 Plusieurs lignes après ARGOUD  ajoutera :

..." Phénomène universel, les petits fils et les arrières petits fils de ceux qui ont crée l’Algérie ne cherchent plus qu’a maintenir le “statut quo”. Dans leur pensée, il revient à la collectivité, c’est à dire à la France, de les protéger, de leur conserver les avantages acquis. Les descendants des pionniers sont devenus des conservateurs. "...

ARGOUD p.167 : ..." De Gaulle, en fait, va diriger la partie de bout en bout. Il  mène son jeu personnel avec une habileté consommée, et finalement l’impose. Il vainc d’abord, par des promesses, l’indifférence des pieds-noirs, la méfiance de l’armée. Il pipe leurs vœux et leurs forces, en se pressentant à eux comme le champion de l’Algérie Française. "...

p.168 ;  ..." Fort de ce soutien, il contraint ensuite l’Assemblée nationale à capituler, en emprisonnant dans le dilemme:” Les parachutistes ou DE GAULLE”…………La première opération vis à vis des pieds-noirs et de l’armée est chose faite, dès le 15 mai, avec le cri de “ Vive De Gaulle” poussé par le général Salan au balcon du G.G.

Il lui faudra quinze jours pour venir à bout des réticences de l’Assemblée.  "...

Comment, dira ARGOUD, le général SALAN “le Mandarin”, l’homme secret et prudent par excellence, foncièrement anti-gaulliste, hier promis aux COUPS DE BAZOOKA DE L’EQUIPE DE M.M.DEBRE et du général COGNY, a-t-il pu donner à de Gaulle le feu vert de l’armée? …….Peu importe. L’intrigue est nouée. De Gaulle a désormais les armes qui lui sont nécessaires pour prendre le pouvoir.

Le 27 mai de Gaulle affirme :
...“ J’ai entamé hier le processus régulier nécessaire à l’établissement d’un Gouvernement républicain” “L’homme d’action” ment mais il sent l’adversaire à sa merci. M.Jacques Duclos, en votant le projet de révision du Gouvernement, explique :” Nous ne vous donnerons pas d’alibi. La France saura que votre projet est adopté, et que vous avez néanmoins pris la fuite”. "...

Prenez notes Mers les jures que tout le long de sa vie De Gaulle n’est qu’une montagne de mensonges.

Puis  p 170 : ARGOUD écrit : ..."En fait, le régime meurt de ses vices. Aucun Français n’a risqué sa vie pour le défendre.

Mais il ne suffisait pas à de Gaulle d’avoir obtenu l’investiture des mains des membres de l’Assemblée nationale.  Le pays doit approuver massivement la nouvelle Constitution, élire une nouvelle Chambre à sa dévotion. Il a besoin  a cet effet pendant plusieurs mois de l’appui de l’armée et des pieds-noirs.

Il veut aussi désarmer a Alger la bombe qu’il a temps contribue a allumer, mais qui dorénavant amoindrit son autorité et risque de le gêner.

Tels sont les deux objectifs de son voyage en Algérie. Il les atteindra par les éternels leviers des flatteries et des promesses. Celles-ci ne lui coûtent pas d’avantage que celles-la.

Le 4 juin sur le forum a Alger :”JE VOUS AI COMPRIS….La route que vous avez ouverte en Algérie, c’est celle de la rénovation et de la fraternité….C’est pourquoi me voila.(Plus menteur que lui tu meurs)..Et je dis la fraternité, parce que vous offrez ce spectacle magnifique d’hommes qui, quelles que soient leurs communautés, communient dans la même ardeur et se tiennent par la main. “ Et bien de tout cela je prends acte au nom de la France et JE DECLARE QU’A PARTIR D’AUJOURDHUI LA FRANCE CONSIDERE QUE DANS TOUTE L’ALGERIE, IL N’Y A QU’UNE SEULE CATEGORIE D’HABITANTS: IL N’Y A QUE DES FRANCAIS A PART ENTIERE AVEC LES MEMES DROITS ET LES MEMES DEVOIRS”.ETC…ETC..   "...

-Encore des mensonges rien ne l’arrête…de plus il se fout de notre gueule !

..." Le 6 juin a Mostaganem(une ville de l’Oranie)..De Gaulle persiste et signe :” Il n’y a plus ici, JE LE PROCLAME EN SON NOM (la France) ET JE VOUS EN DONNE MA PAROLE, QUE DES FRANCAIS A PART ENTIERE, DES COMPATRIOTES, DES CITOYENS, DES PERES QUI MARCHENT DESORMAIS DANS LA VIE EN SE TENANT PAR LA MAIN.

Mostaganem, merci. Merci du fond du cœur. Le cœur d’un homme qui sait qu’il porte une des plus lourdes responsabilités de ‘Histoire! Merci d’avoir témoigné pour moi en même temps que pour la France. VIVE MOSTAGANEM! VIVE L’ALGERIE FRANCAISE! VIVE LA FRANCE!’. "...

-Vous noterez Jures que les mensonges ne l’étouffent pas et tout au long de la page 171 ce n’est que promesses mensongères à l’égard de l’armée et de la population. La population d’Algérie à 90% fraternise et est convaincue de la fin des hostilités. Bref dans la tête de notre faux jetons il en était tout autrement. Nous, nous ne le savions pas mais lui ne l’ignorait pas que son but était de se débarrasser de l’Algérie tout en gardant le pétrole du Sahara. Là aussi il s’est bien mit le doigt dans l’œil. Puisqu’il n’a pu en obtenir qu’un contrat de 10 ans avec Benbella ..contrat annulé par Boumediene en 1972. Notez ! Notez!

..." La troisième opération est terminée. De Gaulle est le seul maître du jeu "... ARGOURD P.172.

Apres avoir dévoilé encore d’autres mensonges à la même page, ARGOUD ajoute :

..." Quel homme de bonne foi peut douter à cette heure de la sincérité de De Gaulle? Quel homme à l’intelligence droite peut s’imaginer que dans 4 ans, par la volonté acharnée de De Gaulle, un grand nombre de ceux qui l’ont soutenu au 13 mai seront en exil ou en prison, que neuf cent mille pieds-noirs auront été chassés de leur terre natale, que des centaines de milliers de musulmans auront payé de leur vie leur confiance en sa parole. "...

-Notez encore une fois les milliers de morts que De Gaulle a laissé derrière lui.

ARGOUD p.173: ..." Quelle philosophie peut-on en tirer, le 30 novembre, des journées du 13 mai?  
De Gaulle a fait preuve, tous les adversaires en conviennent, d’une DIABOLIQUE habileté.

Il a été aidé par la popularité exceptionnelle qu’ont acquise, à l’homme du 18 juin, dix-huit ans de propagande intensive.

Il a bénéficié en outre de l’absence de concurrents à sa mesure.

Il a su préparer le terrain, en jalonnant les allées du pouvoir d’homme à sa dévotion. L’action des Delbecque, Massu, Soustelle, Ely, Chaban-Delmas, pour ne citer que ceux-la, fut loin d’être négligeable.

Mais il fut le seul et  véritable meneur de jeu. Il sut, avec un sens aigu de l’opportunité politique, de la psychologie individuelle et de la psychologie des foules, prendre à l’heure voulue la décision qui s’imposait.

On retrouve la main qui à Londres a écarté les premiers rivaux, expulsé Giraud, déjoué à Paris les complots de la Libération.

Les méthodes sont restées les mêmes. Elles se sont perfectionnées, affinées encore. Deux pas en avant, un pas en arrière. La ruse et la cautèle dominent dans un étonnant mélange de vrai et de faux, de souplesse et d’autorité, d’orgueil et de feinte humilité, de flagornerie et d’insolence. Le tout au service d’une soif de pouvoir sans limite.

L’Algérie française apparaît sauvée. Contrairement à une légende soigneusement entretenue, les manifestations musulmanes ont été en grande partie spontanées. Les musulmans croient désormais à la volonté de la France de demeurer en Algérie, de ce fait lui donnent la meilleure chance de vaincre.

L’armée de son cote est convaincue qu’elle sera soutenue dans son combat.

Si la solution politique reste à préciser et à appliquer, au moins l’issue de la guerre parait proche.

Le 30 novembre, toutes les cartes sont truquées, mais seul, De Gaulle le sait. "...

-Notez messieurs les jurés que tout le monde est tombé dans le panneau.

Je confirme tout ce que le Colonel ARGOUD a écrit dans son livre “La décadence, l’imposture et la tragédie. Achevé d’imprimer le 16 décembre 1974 publié chez Fayard.

C’est un livre que je recommande à tous et que je tiens à la disposition des vrais Historiens et aux personnes qui seront appelées un jour à juger le cas De Gaulle.

 ARGOUD p.192 : ..." 24 juillet. Pour la première fois, le mot d’autodétermination est prononcé devant moi ”...

p.194 ..." De Gaulle envisage une longue période de pacification. "...
..." Mais ce qu’il ne dit pas, c’est que, dans l’intervalle, il aura le temps d’effectuer d’autres pas en avant vers l’indépendance. "...
..."
L’hypothèse de sécession est parée des couleurs les plus sombres. De Gaulle fait semblant de ne pas y croire.

DE GAULLE : “ JE SUIS POUR MA PART CONVAINCU QU’UN TEL ABOUTISSEMENT SERAIT INVRAISEMBLABLE ET DESASTREUX. L’Algérie étant actuellement ce qu’elle est et le monde ce que nous savons, la sécession entraînerait une misère épouvantable, un affreux chaos politique. L’EGORGEMENT GENERALISE ET BIENTOT LA DICTATURE BELLIQUEUSE DES COMMUNISTES”.  "...

 -Notez, notez..Notez  Jurés ..De Gaulle était un DEVIN…il savait que l’indépendance apporterait à l’Algérie un tas de problèmes dont   L’EGORGEMENT GENERALISE.

Puis la dictature belliqueuse. Il reconnaît enfin que les engorgements du FLN existaient.

..." Il va de soit que dans cette hypothèse(sécession), ceux des Algériens, de toutes origines qui voudraient rester français le resteraient de toute façon et que la France réaliserait, si cela était nécessaire, leur regroupement et leur établissement.

D’autres parts, toutes les dispositions seraient VRAIMENT prises pour que l’exploitation, l’acheminement, l’embarquement du PETROLE SAHARIEN, qui sont l’œuvre de la France et intéresse l’occident, soient assurés quoi qu’il arrive. "...

Notez 1ère. que de Gaulle réaliserait SI c’est NECESSAIRE le regroupement et l’établissement des français ne désirant pas rester en Algérie. Je vous reporte en cela à mes mémoires d’”UN GENDARME P.NOIR EN FRANCE”.

Notez deuxièmement que s’agissant du pétrole il devient plus autoritaire en précisant : » les dispositions SERAIENT VRAIMENT PRISES ». La vie des rapatriés le laisse complètement froid. Nous en savons quelque chose. Je suis toujours persuadé d’avoir été vendu pour dix ans de pétrole.

 

ARGOUD : ..." L’objectif du discours est double : effacer les promesses de mai 1958 ; faire d’autres promesses de manière à éviter des réactions violentes de la part de ceux qui vont être dupés. "...
..." 
Il est difficile d’imaginer qu’un chef d’Etat, officier général, puisse renier aussi vite un serment solennellement prêté. "...

Prenez note que pendant toute sa carrière ce ne fut qu’un reniement permanent.

..." Les pieds-noirs, en revanche, mus par un sixième sens, que développe en eux l’importance de l’enjeu, vont commencer à accuser De Gaulle de trahison. "...
..."
Les pieds-noirs ont les yeux dessillés. Mais ils restent dans le danger victimes de leur incapacité à s’unir. "...

-Notez pour les jeunes générations de pieds-noirs, que cette dernière phrase et totalement véridique et que je la confirme pour l’avoir vécu. J’en avais été vraiment déçu en son temps. Il y avait une barrière infranchissable entre les 3 départements : ALGER – ORAN  et CONSTANTINE. Chacun de ces départements s’estimant le plus à même d’être choisi comme le meilleurs en cas de répartition de l’Algérie.

LES BARRICADES – LE PUTSCH

Vous pouvez si vous pouvez vous procurer le livre d’ARGOUD, le suivre jours après jours et heures après heures. Tout y est dit. ARGOUD était très bien placé puisqu’il occupait les fonctions d’adjoint à MASSU. La lecture de ces passages m’a permis d’éclairer la plus parts d’actions restées inexplicables à mon niveau du fait que cela se passait à Alger et que je résidais dans le département d’Oran. A ce sujet je peux dire également, que vu de ma position et à mon niveau de gendarme détaché au 2eme bureau militaire de ma région Ain-Témouchent, le Colonel commandant en chef était prêt à marcher sur Oran…suivi de tout son régiment. Comme certains officiers il a voulu attendre de voir la tournure des évènements. Cette attente, et celles de beaucoup d’autres Généraux et Officiers qui avaient donné leur accord, a permis à de Gaulle de sauver sa tête et au putsch d’échouer. 

Il va de soit que ces généraux et officiers ont sauvé leurs carrières et ont pris du galon. La réaction de de Gaulle ne s’est pas fait attendre puisque par son premier Ministre Mr. DEBRE(l’instigateur du coup de bazooka contre Salan qui a vu la mort d’un commandant, affaire jamais jugée) des appelés tous communistes quelle coïncidence et des officiers dévoués à la politique de de Gaulle et promus au grade supérieur étaient envoyés illico presto à Alger et dans toutes les zones touchées par le putsch. Se référer à mes mémoires, j’en parle. C’est à partir de ce moment que le Gouvernement allait créer les “BARBOUZES” dont pas beaucoup de monde en parle. J’en profite ici pour dire la partie que j’ai vécue à cette époque. Gendarme à Ain-Temouchent, Oranie, le capitaine Capron Commandant la Compagnie connu pour ses sentiments pro-gaullistes et pro-FLN mettait un adjudant et un gendarme sous les ordres des BARBOUZES. Je ne suis pas certain mais une villa avait été louée pour tenir lieu de P.C.. Je connaissais les deux s/officiers et je peux vous dire qu’ils ne portaient pas les pieds-noirs et l’Algérie française dans leur cœur. Ils disparaissaient des journées entières personne savait où ils étaient ni ce qu’ils faisaient. Nous savions qu’ils avaient un bureau spécialement amenagé pour eux et les barbouzes qui étaient arrivés de métropole. J’ai pu apercevoir un jour par hasard une jeep de la Gendarmerie conduite par le fameux adjudant dont je connais le nom, à coté de lui se trouvait un asiatique. J’en déduisais que ce dernier était un barbouze. La rumeur autour de nous laissait entendre que des tortures étaient commises sur des français pro-Algérie Française…et par la suite des membres de l’OAS. Toujours la rumeur, certains compatriotes ont belle et bien disparus…Aucun procès-verbal n’a jamais été dressés ou alors ils étaient dressés et transmis à la filière supérieure qui gérait depuis la métropole les barbouzes. Il faudrait demander aux personnes ayant la facilite de consulter les archives militaires de vérifier dans cette direction. Merci de leur aide. Concernant le putsch je relève dans la p.271 le paragraphe suivant : 

ARGOUD ..." En inventoriant les tiroirs de Pouilly, nous découvrons des documents prouvant l"intention de de Gaulle d'abandonner l'Algérie : le cessez-le-feu unilatéral est envisage. Ces documents expliquent l"attitude de Pouilly à mon égard. Il savait que mes craintes étaient justifiées. Telle est la raison pour laquelle il n’a pas eu la force morale de se battre contre nous, de me faire arrêter. "...

P.283 ARGOUD : ..." Que l’on ne nous parle pas de l’unité de l’armée. Elle était morte, pour de longues années, des mains de deGaulle. Sans putsch, elle aurait été divisée de la même manière entre les lâches, les opportunistes qui auraient continué à manger au râtelier gaulliste, et les autres, qui l’auraient abandonnée.

En revanche, au bénéfice du putsch est à verser, au contraire, le témoignage du combat que des hommes ont soutenu contre l’imposture.

Si personne ne s’était levé contre cette infamie, les conséquences psychologiques en auraient été graves.

Cela aurait signifié que la France avait perdu toute espèce de virilité.

Ensuite, grâce au putsch, de Gaulle a été contraint de lever le masque, de se montrer tel qu’il était. Il a administré la preuve qu’il était capable d’employer tous les moyens pour arriver à ses fins. Il n’hésitera pas par la suite à faire tirer sur des villes françaises par l’armée française, de s’allier à l’ennemi d’hier pour bouter hors de leur terre natale des centaines de milliers de Français.

Sans le putsch, il aurait pu dans une ultime comédie prétendre qu’il y était contraint.

Apres le putsch, il perdra tout alibi. Il n’en cherchera pas, d’ailleurs. Il s’en tirera par le cynisme. C’est pour cette raison qu’il haïra ceux qui l’ont démasqué.

En résumé, le putsch pouvait parfaitement réussir. Il s’en est fallu de très peu. "...

ARGOUD p.220 : ...“ L’Algérie n’est pas restée Française par la volonté expresse du général de Gaulle. "...

-Quoi de plus direct. Vous remarquerez que cela est dit sans bavure et sans détour !

-P.221 ..." Je n’arrive pas à vous la décrire,  tellement ce que raconte le général de-Gaulle est aberrant."... 
Je scanne cette page qui sera mise sur le Site à”documents “ à la disposition du jury et des visiteurs
. Les “barricades”  de Ortiz et Lagaillarde échouent. De Gaulle à cette heure a raison d’être satisfait..écrit ARGOUD p223

..." il peut passer à l’étape suivante. Avec les mêmes méthodes, puisque, protégé par la statue du commandeur de la France Libre, il n’est pas encore démasqué, si ce n’est par les pieds-noirs. "...
..."
Les réactions du peuple français, de la presse, du Parlement, des syndicats, des partis, à quelques exceptions près, lui font bien augurer des résultats du referendum qu’il projette. "...

p.227 : ..." De Gaulle est maître du jeu. Comme il ne recule devant rien, il a cent moyens pour empêcher l’Algérie française de rester française. La victoire militaire elle-même ne l’arrêterait pas. En utilisant le levier de la lâcheté, il mettrait le peuple francais dans son jeu. "...

..."Le général Challe est mis à la porte de l’Algérie le 23 Avril, après avoir obtenu un mois de sursis. On l’allèche d’abord par la succession du général Ely. En fait, on l’envoie, a Fontainebleau, occuper le fauteuil de Valluy, succedané du poste d’inspecteur général de la Communauté offert dix-huit mois plus tôt à Salan "...

..." Du 9 octobre au 13 décembre de Gaulle parcourt une nouvelle fois l’Algérie. Il passe à Ain-Témouchent ( j’y étais), à Blida, à Batna. Cette fois son voyage est jalonné par des manifestations violentes. Les pieds-noirs rongés par l’inquiétude, aux cris de “Vive l’Algérie Française!”, Hurlent leur hostilité à la politique d’abandon.

Les musulmans télécommandes par les artificiers de l’Elisée, Tricot et Coulet, désireux de passer un baume sur l’orgueil du maître, crient : “ Vive Degaulle! Vive Ferhat Abbas!!” "...

..."  De Gaulle est ulcéré, autant par les cris des européens que par ceux des musulmans, qui associent son nom à celui de Ferhat Abbas. …Contrairement à son habitude il écourte son séjour…

On peut s’interroger sur les raisons de ce voyage inutile.

Voulait-il prendre une dernière fois la température de la chaudière algérienne? Etait-ce une ultime provocation, bien dans sa manière, pour montrer aux Algériens qu’il les méprisait, et que sa politique ne serait pas infléchie? Espérait-il, dans sa superbe inconscience, qu’il serait acclamé?

Peu import il sort vivant de l’épreuve. Plus détermine que jamais à larguer l’Algérie, sans aucune pitié pour ceux qui seront broyés.

Les pieds-noirs ont laissé passer l’occasion unique de se débarrasser de lui, et de sauver leur pays.
"...

Notez que le Colonel ARGOUD AVAIT RAISON, moi-même j’ai eu cette occasion deux fois puisque je l’ai eu à porte de fusil. Je ne l’ai pas fait. Ce n’ai pas par faute d’y avoir pensé et j’avais pu trouver l’excuse de dire “que j’avais une famille” . Non  ce qui m’a fait hésiter c’est que je faisais parti des pauvres et que je savais que les riches et les plus aisés avait déjà quitté le bateau qui coulait et s’étaient mis à l’abri qui en Espagne qui en France, qui en Suisse où ils avaient des résidences et des comptes en banques bien garnis. Cela fut la vraie raison. Je me permets d’ajouter qu’après l’indépendance les plus indemnisés furent ces mêmes personnes.

Pour mémoire je cite ARGOUD p.244 ... Le 8 janvier a lieu le referendum sur l’Algérie. Le texte en est le suivant :

“Approuvez-vous le projet de loi concernant l’autodétermination des populations algériennes et l’organisation des pouvoirs publics en Algérie avant l’autodétermination?”

De Gaulle reste fidèle à son personnage. Il exige une seule réponse, là où il pose deux questions très différentes.

Il omet de préciser dans quelles conditions se déroulera le scrutin d’autodétermination. Celui-ci ne sera qu’une mascarade puisque l’armée française restera soigneusement sur la touche et que le FLN surveillera les opérations.

Il omet enfin de signaler à ses compatriotes que les pieds-noirs seront exclus d’un scrutin qui fixera leur destin.  "...

-Cela devient attristant Mrs les jurés de voir de quelle manière éhontée et autoritaire de Gaulle s’est comporté dans l’Affaire de l’Algérie française. Souvenez vous de quelle façon l’a décrit Lady SPEARS entre autre ….”L’amertume qu’il éprouvait  pour sa patrie sortait de sa bouche comme de la bile empoisonnée”. La Lady en question avait deviné juste, combien d’années avant. Hélas pour nous qui plus tard allions le porter au pouvoir pour mieux nous anéantir.

Comme moi beaucoup de pieds-noirs et francais de métropole admirait MASSU. Voici ce qu’écrit sur cet officier le Colonel GODARD qui fut son adjoint. MASSU est au courant du putsch qui se préparait..mais lisez plutôt : 
p.247 : ...
Je suis chez Massu à 15 heures 30 avec Boizat. La scène que nous allons vivre est l’une des plus affreuses que j’ai jamais connues. Tout le travail, que nous imaginions avoir effectué dans son esprit, est à terre. Il nous parle de la solution de de Gaulle, de l’indépendance de l’Algérie, de la possibilité pour les pieds-noirs d’y demeurer, si nécessaire en coiffant le fez. Nous lui disons Broizat et moi , ses quatre vérités: “ Ce n’est pas pour notre plaisir que nous venons vous voir, et que nous avalons vos grossièretés, mais tout simplement parce qu’il n’y a pas pour l’heure d’autre chef possible.

n       Vous ne m’avez pas convaincu. Votre solution ne débouche sur rien.C’est un baroud d’honneur, une folie.

n       Nous tenons autant que vous  à la vie, à notre famille. Nous nous engageons avec vous. C’est une garantie.

n       J’envisage la possibilité de servir d’adjoint à Gambiez.”

Nous lui rions au nez.

Je lui souligne les mensonges, les palinodies de tous nos chefs depuis quinze ans. Broizat me fait signe que nous perdons notre temps. Nous le saluons et partons. Je ne l’ai jamais revu.

Le lieutenant de la France Libre, le commandant de la division Leclerc, le général du 13 mai, l’Idole des Algérois, qui a crié cent fois “Vive l’Algérie Française!’Le chef sous les ordres duquel des dizaines d’officiers se sont fait tuer pour cette cause, évoque aujourd’hui, d’un cœur léger, l’indépendance. Si loin que je sois arrivé dans le mépris des hommes, je ne l’aurais pas cru, si je ne l’avais pas entendu de mes oreilles. "...

..." Nommé gouverneur de Metz après le putsch, en récompense de son abdication, oubliant qu’il a déserté lui même en 1940, il invitera ses subordonnés  pourchasser ses anciens camarades clandestins, au nom de l’obéissance. Il refusera de venir témoigner en faveur de son ex-aide de camp, le lieutenant Godot. "...

etc... 

-Notez que ce passage sur Massu devait être cite ici car comme moi beaucoup de pieds-noirs avaient admirés le général Massu.

ARGOUD p.253 : ..." 11 avril. De Gaulle donne une conférence de presse. Le ton est amer, équivoque, sordide. C’est le ton d’un marchand de tapis et non plus celui d’un constructeur d’empire.

Il envisage, cette fois de larguer l’Algérie, purement et simplement.

“La France n’a aucun intérêt à porter à bout de bras l’existence des populations dans une Algérie qui offrirait rien en échange de ce qu’elle aurait à demander.

C’est pourquoi la France considèrerait avec le plus grand sang-froid et d’un cœur tranquille que l’Algérie cessât d’appartenir à son domaine.”

Nous inviterons à quitter les territoires intéresses ceux de nos nationaux qui courront vraiment trop de risques. Nous aurions à les regrouper en assurant leur protection.

Quand à ceux qui auraient la tentation de prendre notre relève : je leur souhaite bien du plaisir.” "...

Et voila Mers les jurés, l’affaire est réglée. La France n’a aucun intérêt sauf pour le PETROLE, souvenez-vous des déclarations précédentes. Mais analysons plutôt “La France considérerait avec le plus grand sang-froid et d’un cœur tranquille”  Il se réfugie derrière la France…mais nous savons que le sang-froid et le cœur tranquille c’est bien de Gaulle qui depuis le début s’était donné pour but de larguer l’Algérie. Alors nous posons la question de savoir pourquoi ne l’a-t-il pas dit et fait dés le début de son arrivée au pouvoir? Cela aurait évité des milliers de morts et peut être de réaliser l’irréalisable cinq ans après où la haine ne permettait plus le rapprochement des populations.

je continue Nous inviterons à quitter les territoires….” Qu’il dit ? Il ne s’agit plus de départements français mais de territoires.

Vraiment la vie de de Gaulle n’aura été qu’un parcours de mensonges.

Je le confirme, tous les honnêtes gens le savent. Les politiques le savent également mais ceux-ci devenus des complices inconditionnels auront survécus jusqu’a nos jours que par le mensonge et la magouille. VRAI – FAUX?

ARGOUD continue de les démasquer. Voyez la suite Mrs les Jurés.

p.255: ..." Quinze mois se sont écoulés depuis les barricades. Trente cinq mois depuis mai 1958, jalonnés par les déclarations du chef de l’Etat. Chacune de ses déclarations a annulé la précédente, en tout ou en partie. "...

-Personne peut dire le contraire.

..." Il a fallu trois ans à de Gaulle pour passer de l’Algérie française à l’abandon vulgaire.

Cette longue période de reniements n’a provoqué aucun remous sérieux en France. De Gaulle a spéculé en artiste sur la veulerie de ses compatriotes.

Les Francais, l’intelligentsia, le monde politique, les syndicats à leur tête, lui ont, à une large majorité, donné un quitus de sa gestion et un blanc-seing pour l’avenir. Ils partageront donc collectivement la responsabilité du CRIME COMMIS.

En face, le nombre des partisans de l’Algérie française s’est réduit comme la peau de chagrin.

Lorsqu’il est apparu assuré que seul un coup de force pouvait sauver l’Algérie des milliers d’opposants par le verbe, il n’est plus resté que quelques douzaines d’hommes prêts à risquer leur vie.  "...

ARGOUD p.286 : ..."  Mais il est difficile de s"arrêter sur la voie de la lâcheté. Les officiers francais vont en faire l"expérience:

Lors des négociations d’Evian, se pose aux autorités le problème des harkis, de tous les combattants musulmans qu’on a recrutés pendant des années, en leur jurant que la France ne les abandonneraient pas.

De Gaulle n’en veut à aucun prix  en métropole où ils risquent de renforcer l’O.A.S. Il décide de les laisser en Algérie. Mais il lui faut auparavant les désarmer pour ne pas déplaire au G.P.R.A. L’opération est réalisée partout en Algérie, par cela mêmes qui les ont recrutés, ou par leurs frères. On utilise un subterfuge. On leur retire leurs armes en leur en promettant d’autres plus modernes, qu’on ne leur livrera jamais.

Ils sont ainsi offerts sans armes à leurs adversaires du F.L.N., mieux encore aux femmes. La plupart, par dizaines sinon par centaines de mille, périront, souvent avec leur famille, dans des conditions épouvantables. Certains comme les harkis des commandos Georges, recrutés par Bigeard, seront bouillis vivants dans des marmites. Mes trois cents harkis d’Hammam Melouane, ceux de M.Soisson, deputé-maire de Sens, subiront un sort analogue.

Ils seront punis pour avoir cru à la parole d’officiers francais, à celle d’un officier général francais, chef de l’Etat, à celle de la France.

Ce forfait collectif est sans analogue dans l’histoire militaire universelle.

Les ténors de la presse française, le Monde, le Figaro, l’Expresse, Paris Match, les maîtres à penser de l’intelligentsia française, si pointilleux en d’autres circonstances sur la morale, la justice, l’honneur, minimiseront le fait, s’ils ne l’ignoreront pas.

Dans cet aérophage de qualité, quelques officiers s’illustreront particulièrement.

Ce sont d’abord les chefs choisis par de Gaulle pour mener à bonne fin l’opération d’abandon. AILLERET, CREPIN, GAMBIEZ, FOURQUET, KATZ, MENDITT. (pour ne citer qu’eux) "...

Notez jurés que l’affaire des harkis est à transmettre aux Instances Judiciaires Internationales pour que des poursuites soient faites, même si le principal auteur est décédé, pour crimes contre l’humanité.

Des Harkis et des familles j’en fréquentais tous les jours. Je confirme ici les écrits du Colonel ARGOUD sur leur sort. Je confirme et j’ajoute que je tiens de collègues et amis rentrés en métropole après 1962 que certains harkis ont été égorgés, et grillés comme on grille des moutons en méchoui puis laissés aux chacals.

Pour ça et pour bien d’autres crimes de par la fautes à de Gaulle, je mets toute mon énergie à le faire connaître au monde entier. Pinochet, Minosevik, sont des saints comparés à de Gaulle.

Puis C’est le moment aussi de citer Le Général Massu et Bigeard qui ne se sont pas émus outre mesure puisqu’ils ont suivi aveuglement leur grand chef.

Jamais je ne leur pardonnerai cette lâcheté. C’est bien la peine d’arborer un placard de médailles si l’on sait comment elles ont été distribuées.

J’ai moi-même servi à faire recevoir des médailles à des collègues alors qu’ils n’avaient jamais bouge leur cul du bureau.

ARGOUD p189 : ..."  Un mot pour terminer sur le problème des décorations.

Les francais aiment les décorations, affirme le proverbe. La dévaluation des récompenses ne date pas d’hier. En 1940, dans l’armée Frère, il avait suffi de ramener ses armes pour être décore.

Mais en 1959, la démagogie atteint les limites du grotesque.

Mon sous-officier d’état-major, le lieutenant-colonel Roger, consacre ses journée à dépouiller les dossiers de proposition l00 pour 100 des officiers généraux et des colonels présents en Algérie, dont   plus part ne courent jamais aucun risque, sont décorés. Le rythme admis est de deux décorations annuelles à l’ordre de l’armée. Les manœuvres sont une occasion pour rattraper le retard pris. Je connais un colonel parachutiste qui, en quinze mois de commandement, a reçu, à six reprises, la croix de la valeur militaire avec palme. A l’occasion de son départ, le général Gracieux a demandé pour lui la septième.

Aussi ai-je pris, pour ma part, depuis longtemps déjà, la décision de ne plus porter les miennes.
"...

Notez simplement à titre d’information et pour confirmer ici les écrits d’Argoud, dés que j’ai senti la trahison de de Gaulle, j’avais décidé de ne plus porter les miennes. Ce n’est pas que j’en avais un placard vu que mes actes ont servi à décorer d’autres, même l’un de mes chefs de brigade qui ne sortait jamais en opérations. Aujourd’hui mes petits enfants s’amusent avec. J

Il fallait que la remise des décorations soit citée dans mon enquête afin que les nouvelles générations ne se laissent pas méprendre lorsqu’ils verront dorénavant devant eux des militaires placardant des petits carrés multicolores sur leur veston.

ARGOUD p.288 : ..." Il pousse même (de Gaulle) l’inconscience jusqu’a évoquer, dans ses Mémoires, avec la plus grande complaisance, la mission qu’il a remplie en Algérie, jusqu’a condamner l’animosité que lui ont voué les pieds-noirs. "...

Qu’espérait-il qu’on allait le remercier ? Pour tout le mal qu’il nous a fait ?Qu’il a fait autour de lui ? Il s’est pris pour un apôtre c’est pas possible. « Judas » oui.

Tiens que lis-je ahaha.. Imprimé en 1974 Argoud ne croyait pas si bien dire puisque d’actualité de nos jours.

 

ARGOUD p.289 : ..." La magistrature, enfin, fournit à de Gaulle, comme elle lui a déjà fourni en 1944, le contingent d’homme de main dont  il a besoin pour assouvir sa vengeance. Grâce aux confidences extra-conjugales du procureur général Robert, les Francais apprendront comment certains magistrats conçoivent leur devoir. Grâce aux imprudences verbales de M.Tomasini, secrétaire général, ils sauront ce que les dirigeants U.D.R. pensent de la magistrature. "...

Heureusement pour nous la Justice a bien changé contre les politiques puisque de nos jours nombreux  sont ceux qui sont poursuivis sans relâche.

ARGOUD p294 : ..." Dans le premier tome de ses mémoires posthumes, intitulé, par une ironie macabre, Le renouveau, de Gaulle raconte à sa manière les péripéties du drame algérien. La majesté du style cache mal les vices de l’esprit et du cœur.

Ses témoignages sont « tronqués et truqués comme un décor de théâtre ", suivant la formule du Président Bidault. Des erreurs accumulées, des artifices, des mensonges innombrables, utilisés tout au long de la route pour duper, tromper, entôler,  on ne trouve plus trace. Pas un mot de toutes les concessions, largages, bradages, dont  il s’est rendu coupable au profit de l’ennemi.

Il ne reste sous sa plume que la voie droite, royale, olympienne, suivie par le chef avec une ténacité sublime, malgré les préjugés, les rancœurs, les passions déchaînées contre lui.

Il analyse les faits avec le détachement d’un historien penche sur l’histoire des premiers ages.

Pas un mot ne sort de ses lèvres, pas un élan ne lui vient du cœur pour plaindre ce peuple qui, par sa faute, a subi mille supplices.

Il se borne à leur donner acte, comme un notaire, de la manière satisfaisante  dont ils se sont – suivant lui – recasés dans la communauté nationale. "...

Tel était de Gaulle sa moralité et sa personnalité décrites par le Colonel ARGOUD dans son livre « LA DECADENCE, L"IMPOSTURE, LA TRAGEDIE.
MALRAUX dira de De gaulle : » de Gaulle ne croyait à rien, sinon à lui même ».
C’est lui qui décide souverainement là où est la vérité, là où est l’erreur. Lorsqu’il ment, il exige d’être cru. L’ambition, fille de l’orgueil, est chez de Gaulle un feu dévorant, qui détruit tous les autres. En 1970, de Gaulle rejoint Pétain dans la tombe. Avec le recule du temps, la vérité se fait progressivement jour.

Je remercie du fond du cœur le Colonel ARGOUD pour son livre que  je conseille de lire  aux nouvelles générations avides de vérités sur le passé du général de Gaulle.   

Mais les affirmations du Colonel Argoud ne seront prises en considération sans la confirmation faite par d’autres personnalités non moins célèbres ayant vécu le drame algérien encore plus cruellement que certains.

 

BOUALAM 1954+

Dans « MON PAYS LA FRANCE » fini d’écrire un mois à peine après l’indépendance de l’Algérie, le Bachaga Boualam raconte son propre drame. En voici quelques extraits.

 

BOUALAM p15 : ..." je sais que la voix bruyante de ceux qu’on a baptisés « Gouvernement algérien » couvrira l’appel désespéré des vaincus provisoires que nous sommes.  Les sept cent mille français (en parlant des rapatriés Français et Musulmans) qui errent sur les routes de France, attendent qu’on ose dire l’incroyable vérité devant laquelle les responsables de l’information de ce pays, à quelques exceptions près, se sont déshonorés. Ceux qui demeurent et partagent le calvaire atroce de leurs frères musulmans torturés, assassinés, écartelés pour avoir trop aimé la France, ne comprendraient pas que je me taise. Je sais, enfin que certains de mes camarades de l’Assemblée nationale souhaitent de leur vice-Président, de leur camarade, un geste. Alors je me décide à écrire.

Je ne peux pas laisser croire à ce peuple abusé, bâillonné, mystifié, que des partisans de l’Algérie française ont été des fumistes, des menteurs et des criminels. "...

Hélas mille fois hélas, ce livre n’a pas eu l’écho qu’il aurait du avoir et pour cause en septembre 1962 date de sa parution de Gaulle et ses centurions étaient encore au pouvoir et la règle était d’empêcher  tout ce qui pouvait déplaire à leur grand chef.  

Notez jurés que le Bachaga désigne d’entrée les informations mensongères des médias à l’encontre des francais se battant pour garder les départements francais d’Algérie à la mère patrie.

BOUALAM p19 : ..."  Le 20 août 1955, la cite ouvrière d"Hel-Halia est rasée par des tueurs et soixante-quatre cadavres de femmes, d"enfants, d"ouvriers sont retrouvés dans leurs pauvres maisons saccagées par l"armée dite de libération nationale. Il faut sans cesse rappeler aux démocrates, aux hommes libres, ces crimes qui ont été dénoncées en ces termes qu"il ne faudra jamais oublier par M. Beteille, président de la Commission de Sauve-Garde : » Les fellaghas tuent pour tuer, pillent, incendient, égorgent, violent, écrasent contre les murs la tête des enfants, éventrent les femmes, émasculent les hommes. Il n’y a pas de supplice imaginable par le cerveau le plus dérègle, le plus sadiquement porte vers la cruauté qui ne soit couramment pratique par les rebelles. "...

..." En quelques semaines, la horde d’assassins fit reculer la civilisation de deux-mille ans. Partout dans les douars, l’angoisse, l’épouvante succédaient à la paix et, spontanément, les Musulmans se tournèrent vers ceux qui étaient depuis si longtemps leurs protecteurs, les soldats Francais et les Pieds-Noirs. "...

p25 : ..." On a monte la plus stupéfiante opération d’intoxication de l’opinion de l’Histoire et j’ai la douleur de constater que cette abominable mystification s’est poursuivie sous l’autorité d’un homme que j’ai respecte, d’un chef en qui j’ai cru au lendemain du 13 mai (1958) : » Bachaga, alors, vous êtes content, nous allons faire l’Algérie Française. Comptez sur moi, je ne vous abandonnerai jamais . "...

Eh! bien, c’est fait. Les châtelains d’Aulnoy sont a Alger.  
Notez… pourquoi de Gaulle dirait-il la vérité et pas Argoud ou Boualam ? ?

Notez également que comme Argoud, Boualam s’élevait contre une Histoire truquée qui se poursuit de nos jours pour le plus grand mal de nos enfants et des générations futures.

Comme je l’avais moi-même dénoncé avant même d’avoir lu le livre de Boualam celui-ci écrit :

P64 : ..." Ce qu’on oublie de dire, ces que ces avènements interviennent au moment ou pour la première fois, grâce à la découverte et a l’exploitation des ressources pétrolières du Sahara, la France allait voir sa balance énergétique équilibrée. "...

Je maintiens que nous avons été vendus entre autres pour 10 ans de pétrole. 1962/1972 – fin du contrat rompu par Boumedienne. Voir les journaux d’époque.

Mais je maintiens aussi que la Russie, l’Amérique, l’Angleterre, l’Italie firent tout pour aider la rébellion afin d’affaiblir la France qui de ce fait allait devenir une des plus puissantes nations.

p90 : ..." La masse (population) a par la suite  été travaillée par les membres du parti communiste, composé de Musulmans mais aussi d’Européens. La voix d’ »Alger Républicain » tentait d’endoctriner toutes les couches de la société musulmane.

« Tout vous appartiendra un jour, disaient les communistes. Vous ne travaillerez plus pour les autres ; tout vous appartiendra. »  "...

p95 : ..." De par sa religion, le Musulman est fataliste ; il est respectueux de l’ordre établi quand celui-ci est puissant mais il est impitoyable aux faibles, et à l’injustice. Comment lui expliquer l’injustice?

N’oubliez pas que la loi de l’Islam dit : »Quand l’infidèle est le plus fort, courbe-toi. Mais s’il est faible, alors chasse-le ».  "...

13 mai 158 -à p109 : ..."Quel enthousiasme pendant ces journées magnifiques. Des dizaines de milliers de Musulmans, descendus des recoins de la Casbah, où sévissait pourtant la terreur F.L.N., des dizaines de milliers sont venus du bled sur le Forum proclamer leur attachement à la France. Pour eux, certes, l’attrait d’une autorité, d’un chef militaire les a décidés, mais aussi le fait qu’après cent-vingt-huit années de présence, la France allait mettre en marche une politique d’équité sociale et d’égalité politique.

Pour les femmes musulmanes aussi c’était une grande journée. Elles avaient besoin, envie de leur émancipation, de voir l’abolition de coutumes ancestrales.

Ce phénomène de fraternisation générale, de grande kermesse je l’ai vu, vous l’avez vu, je n’ai pas rêvé. Vous l’avez revu le 4 juin lors de la venue du général de Gaulle en Algérie qui en a été le témoin, mais aussi l’acteur. Les foules se déchaînent. Les bras se levaient sur son passage pour former le V de la victoire, des fleurs étaient jetées sous les roues de sa voiture, les femmes musulmanes l’accueillaient de leurs youyous stridents.

Quel délire quand, au balcon du gouvernement général, de Gaulle s’est adressé à nous : « Je vous ai compris » « Vous êtes tous Français, de Dunkerque à Tamanrasset. » Nous étions fous de joie. Ce à quoi nous aspirions depuis si longtemps venait de se réaliser. De Gaulle l’avait dit devant des milliers, des dizaines de milliers de personnes : » Vous êtes des Français à part entière. » Nos cauchemars étaient terminés. Cela sentait bon la paix. Pas pour longtemps, car quelque temps après, le Président de la République est passé de l’Algérie Française à la francisation, puis à l’association, puis à l’Algérie algérienne et enfin à l’Algérie indépendante.

A sa première machine arrière j’ai aussitôt fait une intervention au parlement. En vain.

Mais quelle tristesse en moi, lorsque, à longueur de journée, je voyais venir vers moi tous ces Musulmans, les miens et bien d’autres :

--Bachaga, on nous a trompés. Qu’est-ce que ce travail ? Nous nous sommes mouillés pour la France, nous avons cru en elle et qu’allons-nous devenir ? Où allons-nous aller, nous n’avons rien en France. Que faire ?

Oui, quelle honte, et quoi leur répondre. "...

Notez avec quel  affront il a trompé les foules. Et ses discours prononcés avec un tel aplomb sans laisser apparaître aucune supercherie.. Pour nous il disait la vérité, sa vérité. La paix était revenue mais son but était tout autre. Envers et contre tous il lui fallait l’atteindre.

La vérité c’est qu’il craignait avec l’intégration de voir un jour à la tête de l’Etat un arabe. Il l’a dit plusieurs fois dont une fois à Saida au cours de sa visite dans cette ville du sud oranais.

Certains par moquerie disaient qu’il avait peur qu’un jour Colombey les deux Eglises deviennent Colombey les deux Mosquées.

p145: ..." Le général de Gaull ne venait-il pas de prononcer le 6 juin à Mostaganem, « Vive l’Algérie Française ». La veille à Oran, il s’était écrié : » La France est ici. Elle ici pour toujours. L’Algérie est organiquement une terre française aujourd’hui et pour toujours. » Et puis à Alger, le 4 juin : » Dans toute l’Algérie, il n’y a qu’une seule catégorie d’habitants : il n’y a que des Français à part entière. » Alors que craindre ? Mon rôle, à moi, député musulman, n’était donc que d’entériner ces déclarations rassurantes, que de dire à tous » oui , nous Musulmans, nous voulons êtres Français. "...

p147: ..." Avant le début de 1959, je n’eu pas à faire de déclaration de protestation, le président de la République ayant une nouvelle fois, lors d’une conférence de presse, le 23 octobre, réaffirmé que jamais il ne nous abandonnerait. Souvenez-vous : « A quelles hécatombes conduirions-nous ce pays si nous étions assez stupides et lâches pour l’abandonner.»  

Et pourtant, le général de Gaulle commençait, en 1959, à parler « d’Algérie pacifiée, transformée, étroitement associée à la France ». Avec mes collègues musulmans et européens, nous gardions néanmoins notre confiance, forts de la parole donnée….jusqu’au 16 septembre 1959. "...

Il a su tromper tout le monde même les ennemis étaient déroutés. Il n’avait aucune parole ni scrupule envers personne.  Pourquoi se gênerait-il puisqu’il était Président de la République Française.

p148 : ..." En tant que député d’Orléansville et au nom de tous mes collègues  représentant les populations du bled, je dis que le cœur du bled bat à l’unisson du cœur de la ville d’Alger, cité martyre mais résolue à mener le combat jusqu’au bout pour la dignité et pour la fraternité. En tant que vice-Président de l’Assemblée nationale, je dis qu’il faut que Paris et le peuple de France tout entier comprennent notre angoisse devant le sang versé et notre résolution. Il n’est pas possible que le peuple de France refuse d’ouvrir ses bras à une province de dix millions d’habitants à qui on avait promis solennellement s’êtres des Français à part entière. "...

..." En novembre 1960 je jetais un nouveau cri d’alarme:
« Je ne connais  qu’une patrie : la France, pour laquelle mes aïeux, mes frères et mes fils se sont dévoues jusqu’au sacrifice. Je ne connais qu’une Constitution dont le pouvoir doit être garant, celle de septembre 1958 qui a inscrit dans un vaste mouvement populaire la terre algérienne dans l’unité de la République française. Je ne connais qu’un seul honneur : celui de tenir sans défaillance la parole donnée au peuple.’ Paroles perdues. "... 

Pour qu’un Vice-président de l’Assemblée nationale lance un tel appel il fallait vraiment être sourd ou aveugle pour ne pas en tenir compte ! De Gaulle était tout cela en un seul homme. Il mentait comme il respirait et tout le monde devait dire « amen ». Si pour le général Giraud (une de ses victimes) ce fut  « un seul but la victoire » pour de Gaulle c’était «  un seul but mon ambition »

P150 :  ..." Je repense à Djebbour, le courageux député d’Alger, qui par deux fois, servit de cible au F.L.N. et qui en pleine assemblée, sous les réprobations de la gauche, avait tracé en octobre 1960 la marche à suivre pour venir à bout des tueurs opérant jusqu’en métropole. (il réclamait la peine de mort pour les tueurs du FLN opérant en métropole) "...

..." Puis s’adressant à M. Roger Frey :
« Votre politique, monsieur le ministre de l’Intérieur ou plutôt celle de votre gouvernement tout entier semble aller à l’encontre du but recherché. Votre tache était de consolider la fraternité et de détruire le F.L.N.  Vous avez réussi à détruire la fraternité et à consolider le F.L.N. ». 
"...

Encore un témoin non moins sérieux qui publiquement à l’assemblée nationale devant tous les députés accuse et démontre la volonté  du gouvernement de larguer l’Algérie. 

P151 - Le 28 juin 1962 à quelques jours de l’indépendance : ..." J’avais eu connaissance d’une circulaire secrète de M. Louis Joxe qui prévoyait le rapatriement de quelques Musulmans fidèles. Trois, quatre mille pour des centaines de milliers abandonnés au couteau des égorgeurs.

L’intervention à l’assemblee nationale : » Monsieur le Président, Monsieur le Ministre, Mesdames, Messieurs,

Depuis dix huit mois ma place a été parmi les miens, la-bas, en Algérie. Pendant ce temps vous arrêtiez notre destin. Je reviens aujourd’hui vous le demander : QU’AVEZ VOUS FAIT POUR NOUS ?

J’ai servi la France, après mes pères, pendant cinquante-six ans. J’ai donné au pays un de mes fils. J’ai été loyal jusqu’au bout. J’ai engagé tous les miens ; avec eux, au prix de lourdes pertes, seuls, nous avons détruit la rébellion dans une immense région. Et aujourd’hui je pourrais vous le dire : VOUS NOUS AVEZ LIVRES.

Nous avions gagné et vous nous avez désarmés. Nous avions battu l’A.L.N. et vous l’avez implantée. Nous avions choisi, nous nous étions déterminés et vous nous laissez exterminer. Le choix était alors simple : OU NOUS LAISSER EGORGER OU FUIR VERS LA METROPOLE POUR SAUVER NOS ENFANTS. La rage et le désespoir au cœur, n’ayant plus le droit ni les moyens de nous battre, nous avons du partir, protégés pour quelques heures encore par l’armée. Derrière nous pour la première fois, montait le drapeau vert et blanc du F.L.N. Nous laissions derrière nous notre sol natal, mais aussi combien d’hommes qui s’étaient pourtant battus avec nous. C’est vers eux que va ma pensée. Apres des mois de silence, soudain on reparle des Musulmans qui veulent vivre français à tout prix et qui préfère le rester en métropole s’ils ne peuvent plus l’être en Algérie. C’est au nom de ces hommes, de ces femmes, de ces enfants que je vais vous parler. Ces hommes qui, depuis sept ans, sont en Algérie l’instrument de la France, l’instrument vivant, l’instrument de chair ; ces hommes sans lesquels rien de ce que la France a fait, sans lesquels aucun de ses succès n’aurait été possible. Depuis sept ans et jusqu'à ces derniers mois, la France et son chef ont eu pour politique de compromettre ces hommes de façon irrévocable ; ils constituaient récemment encore la moitié des forces armées françaises. Depuis sept ans ils tombent sous les balles et les couteaux et pas seulement là-bas dans les villes et les douars, mais ici même au milieu de nous, en plein Paris. On leur avait juré pour toujours et à la face du monde la fraternité

Rappelez-vous ces hommes, ils n’étaient pas, ils ne sont pas un mythe. Vous les avez vus. Tout le peuple de Paris les a vus, les a acclamés, les a portés en triomphe.

Rappelez-vous, c’était ce fameux 14 juillet 1958, notre fête nationale, où sept mille d’entre eux, les plus valeureux venus de leurs villages, de leurs villes, malgré les menaces, drapeaux en tête, avec toutes leurs décorations, avaient remonté sous les vivats, les Champs-Élysées devant le Chef de l’Etat.

Ces hommes vous les avez appelés vos frères, vos compatriotes. Vous leur avez demandé, tout le pays leur a demandé de poursuivre le combat jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’à la victoire car celle-ci n’était possible que par eux, grâce à leurs sacrifices.

Ils ont répondu, ils se sont battus, ils ont cru qu’ils avaient gagné, beaucoup sont morts et aujourd’hui dans toutes les villes et les villages d’Algérie, terrés et angoissés, ils attendent que vous décidiez de leur sort.

Oui, de leur sort et celui de leurs familles car c’est pour eux affaire de vie ou de mort.

Depuis les accords d’Evian, le silence est tombé sur ces soldats d’hier comme si leur existence même était un remords ou peut être une gêne pour mener à bien une politique, qui est, j’aurai le courage de le dire, une POLITIQUE D’ABANDON.

Et voilà que, soudain, depuis quelques semaines, à nouveau on se remet à parler d’eux.

Serait-ce l’annonce par le gouvernement d’un vaste plan de regroupement et de protection en Algérie, de transport en métropole et là, de réinstallation. Réinstallation ? Celle de ces hommes qui, à Alger, à Rome, à Marseille, Lyon, Strasbourg, Paris, Berlin ont défilé après chaque victoire derrière leurs drapeaux. Non, il ne s’agit plus de cela mais de tout autre chose. Il s’agit de ceux que leurs officiers ont refusé d’abandonner.

Ecoutez les appels de ces officiers, ils sont tous semblables : » aidez-nous à sauver vingt, cinquante, cent familles, procurez-nous du travail, procurez-nous des logements. »

Tout ce qui a été fait jusqu'ici est TERRIBLEMENT précaire : Heureuses sont les familles qui sont logées sur le sol dans des hangars, des granges. Elles ont trouvé la chaleur d’une hospitalité et la sécurité.

Oui, bienheureuses, car sur celles qui n’ont pu quitter l’Algérie, l’étau des rebelles se resserre, les représailles s’abattent, j’y reviendrai.  "...

P157 : ..." POURQUOI N’AVEZ-VOUS RIEN PREVU, IL Y A DES MOIS, ALORS QU’IL ETAIT ENCORE TEMPS ET QUE DEJA L’ABANDON ETAIT DECIDE ?

POURQUOI N’AVEZ-VOUS PAS, DEPUIS DES MOLIS, REGROUPE ET PROTEGE CEUX QUI SONT DESARMES ?

POURQUOI AVEZ-VOUS REFUSE EN ALGERIE LES AUTORISATIONS DE SORTIES VERS LA METROPOLE COMME A CES SUPPLETIFS DES BENI-BECHIR REPLIES DEPUIS DES SEMAINES A PHILIPPEVILLE ?

POURQUOI ENFIN, AVEZ-VOUS DECIDE DE REFOULER HORS DE NOTRE PATRIE CEUX QUI INDIVIDUELLEMENT, PARVIENNENT JUSQU'A MARSEILLE ?

POURQUOI MENACER DE SANCTIONS DES OFFICIERS QUI SE SENTENT JUSQU’AU BOUT RESPONSABLES DE LA VIE DE LEURS HOMMES ET ORGANISENT LEUR RETOUR VERS LA France ? "...

P159 : ..." IL EST ENCORE TEMPS. LA France SAIT ETRE GRANDE ET GENEREUSE. IL NE S’AGIT PAS SEULEMENT DE SAUVER DES HOMMES, IL S’AGIT, DANS CE DESASTRE, DE SAUVER L’HONNEUR DE NOTRE PATRIE.

C’était fini, l’Assemblée, debout, acclamait dans son agonie ce qu’elle n’avait pas eu le courage de défendre : L’Algérie Française.

P154 : directive de Mr Louis Joxe ..."

Les supplétifs (harkis et auxiliaires) débarqués en métropole en dehors du plan général de rapatriement seront en principe, renvoyés en Algérie où ils devront rejoindre, avant qu’il ne soit statué sur leur destination définitive, le personnel déjà regroupé suivant les directives des 7 et 11 avril. Je n’ignore pas que ce renvoi peut être interprété par les propagandistes de la sédition comme un refus d’assurer l’avenir de ceux qui nous sont demeurés fidèles. Il conviendra donc d’éviter de donner la moindre publicité à cette mesure. Mais ce qu’il faut surtout obtenir c’est que le gouvernement ne soit plus amené à prendre une telle décision. » Signé Louis JOXE.   "...

L’intervention du Bachaga Boualam est poignante et dite avec tellement de sincérité. Malheureusement elle  restera lettre morte aux yeux du peuple français.

J’éprouve un sentiment de honte pour eux. Quelle lâcheté de la part d’un chef d’Etat d’en être arrivé à ce stade du dégoût que je ressens encore pour lui !

Quand à la directive de JOXE, servant dévoué corps et âme à son maître il va jusqu'à menacer par sous-entendu en précisant : »Il conviendra donc d’éviter de donner la moindre publicité a cette mesure ».

Et c’est ainsi que depuis 1939 à nos jours l’Histoire de France  a été réalisée que sur le mensonge.

Il n’y a plus de doute possible les auteurs et le meneur de jeu du GENOCIDE  dont nous avons été les victimes sont identifiés.  Mais seul le général de Gaulle dont tout le monde sait qu’il n’a jamais partagé son pouvoir avec quiconque, en est le seul responsable. Il a toujours su tirer les ficelles pour arriver à ses fins comme il a su se débarrasser de l’Amiral Darlan et du général Giraud sans prendre le moindre risque ni a être inquiété. Par la simple propagande dont il était passé maître dans l’art, il laissait entendre autour de lui ce qui pouvait nuire ou ne pas nuire à la libération de la France. Darlan et Giraud sont des exemples édifiant. Ils furent, l’un assassiné et le deuxième il  réchappa de justesse à son meurtrier. J’en apporterai les preuves plus loin. Ces exemples ne concernent que la période de 39/45.

P167 : ..."  Ils me font rire, ceux qui me disent maintenant : »Il fallait vous méfier, vous connaissiez de Gaulle, vous l’avez vu à l’œuvre en 1947, il à ramené les communistes ».

Non, je ne connaissais pas de Gaulle. Or, pour nous, militaires musulmans, n’oubliez pas qu’il avait signé le fameux décret nous permettant d’accéder à des grades plus élevés. C’était un général et, pour les Musulmans, jusqu’à ces dernières années, quand un général parlait, c’était la France qui parlait. On n’imaginait même pas qu’il put manquer à sa parole.

Et puis enfin, rappelez-vous ces fameux discours sur le Forum, dans la tournée des villes. Pourquoi douter ? Il nous disait à tous qu’il nous comprenait, il nous permettait ce que l’on demandait.

Français à part entière ! Pourquoi douter ?

La paix était proche, la promotion musulmane assurée.  "...

Le Bachaga raconte sa première rencontre avec le général de Gaulle aux lendemains du 13 mai :

 Je me suis présenté au général :

« Mon général, je demande à être Français.

de Gaulle : » Vous ne voyez pas une espèce de fédéralisme, d’autonomie ?

Boualam : » Non, Français.

 

J’avais compris à cette seconde qu’il me disait :

« c’est impossible »

 Alors bouleversé, je me suis écrié :

Boualam : » Mais alors mon général, vous allez abandonner l’Algérie ?

Brusquement il s’est levé comme outré. Il m’a regardé et il m’a dit en levant ses grands bras :

de Gaulle : » Bachaga, il n ‘est pas question d’abandonner l’Algérie, vous pouvez être certain que je ne l’abandonnerai pas. L’Algérie restera française.

   

 VOILA COMMENT DE GAULLE A ROULE  TOUT LE MONDE. Les témoins sont tous formels. De Gaulle a trahi la France alors qu’il était son Président. Circonstances plus qu’aggravantes.

P171 : Boualam ..."  Hélas!  tout ce que j’ai pu lui dire, tout ce que d’autres, comme moi, ont pu lui répéter n’a servi à rien. Il était déterminé un point c’est tout. Il n’y a pas que moi à m’en être aperçu.

Aux questions qui le gênaient, il ne répondait pas. Il savait bien pourtant qu’au plus fort de la rébellion j’étais à même de lui amener derrière le drapeau français des dizaines de milliers de Musulmans, il le savait mais il n’en voulait pas. Pourquoi ? "...

Simple : si l’on tient compte des confidences faites par de Gaulle lors de réunions restreintes, il craignait si l’Algérie restait française de voir un jour un musulman se retrouver Président de la république.

Je répond à cela qu’il aurait mieux valu voir comme président un Français Musulman si l’Algérie était restée française que de nos jours où le président pourrait bien être un de ces musulman  égorgeurs ou un de ses descendant.

De Gaulle doit se retourner dans sa tombe parce que c’est cela qui lui » pond au nez » de nos jours.

P172 : Boualam à de Gaulle :

>"mais nous allons souffrir, Monsieur le président "

>>"Eh bien, vous souffrirez ! "

C’est tout ce qu’il a trouvé. Quelques jours plus tard il disait à Lauriol :
"Ces gens-là sont des Arabes, ils ne nous aiment pas, nous n’en voulons pas ."

Debré, ah ! Debré, celui-là. Quand je pense à ce qu’il a pu dire, écrire et que nous en sommes là grâce à sa complicité.

Ces mots me font rigoler. Tout le monde savait que Debré était un rigolo, un fourbe. Comme les autres gaullistes, il baissait l’échine et marchait aux pas.

P219 : ..."  Alors aujourd’hui je vous le dis tout net : Nous avons la conviction assurée d’avoir été sciemment abandonnes malgré les promesses faites par le gouvernement français.

Pourtant nous avons tout donné, sans restriction : nos biens , nos enfants.

Bien sur, aujourd’hui nous sommes en France, mais notre petite patrie demeure au fond de notre cœur.

Combien dur a été pour nous ce voyage de l’exil. Un voyage sans espoir de retour.  "...

P221 : ..."  L’abandon vulgaire » est désormais inscrit dans l’Histoire de France. Il porte un nom : EVIAN. Venant après le traité de Versailles qui avait rendu deux départements à la France, les accords d’Evian qui lui en ont perdu quinze, apprendront aux générations futures que l’armée française victorieuse a livré le territoire qu’elle était chargée de défendre. "...

P225 : ..." C’est donc sous la responsabilité d’un seul homme que la France se trouve illégalement mutilée de quinze départements dont les populations n’ont été consultées légalement qu’une fois, le 28 septembre 1958, et se sont prononcées en faveur du maintien de l’Algérie dans la république.

La France par son vote du 8 avril, n’a pas ratifié les Accords d’Evian mais « approuvé » un projet inconstitutionnel, sur lequel le Conseil d’Etat avait rendu, à une écrasante majorité, un arrêt défavorable, repris par le Conseil constitutionnel. Cette procédure constitue en égard de l’article 81 du Code Pénal une « entreprise criminelle contre la loi » "...

Bref de Gaulle se payait tous les culots allons même jusqu’à bafouer la loi. Il pouvait se le permettre ; il était le chef suprême. Il a même forcé les assassins à négocier avec lui. Vous pouvez laisser les couteaux aux vestiaires qu’il disait. Les assassins n’ont pas eu confiance, ils ont amené leurs couteaux J

L’Exodus, cela ne vous rappelle rien, Français ?

Pour finir P235 : ..." Nous sommes des vaincus qui avons raison chaque jour d’avantage, nous aurons raison, c’est là la force de notre defaite car, pas à pas, les mensonges qui ont fait le succes populaire d’une politique vont eclater l’un apres l’autre. Pour les masquer, il faudra mentir, mentir d’avantage, mais comme disait Lincoln, «  On peut tromper tout le monde quelque temps ; on peut tromper tout le temps quelques-uns ; on ne peut pas tromper tout le monde tout le temps » "... 

Alors messieurs les gaullistes, messieurs les historiens sans scrupule, mme Branch et Cie. Votre temps de mensonges arrive à sa fin. Plus rien ne nous empêchera de faire éclater la vérité.

Gilbert Ibanes.

pour qui « un seul but La vérité ».

Fin de la deuxième partie de l’enquête.

 


 
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