DOCUMENT
D'AMNISTIE
ET TÉMOIGNAGE DE
A. BELVISI |
REPUBLIQUE FRANCAISE
MINISTÈRE DE LA J U S T I C E
DIRECTION DES AFFAIRES CRIMINELLES
ET DES GRACES
BUREAU E 313.
PLACE VENDOME.
PARIS 1er OPÉRA 47 80 -
( OPERA 07 05 DE 9H A 12H ET DE 14H A 18H )
LE GARDE DES SCEAUX, MINISTRE DE LA JUSTICE
PARIS LE 15 JUIN 1968
A
AVIS D'AMNISTIE
(Bénéficiaire)
4.
N° 3017 S 64 – BELVISI Armand
condamné le 7 septembre 1962 par la cour d'assises de l'Aube à 15 ans de
réclusion criminelle, le 12 août et 16 novembre 1963 par la cour de sûreté
de l'Etat à 12 ans et 15 ans de réclusion criminelle (peines confondues)
pour complicité de tentative d'assassinat, complot, tentatives de destruction
par explosifs, détention d'armes et d'explosifs, rébellion avec armes,
complicité de falsification, et usage de documents administratifs
Amnistie en application dé l'article 5 de la loi du 17 juin 1966
par décret du Président de la République en date du 15 JUIN 1968
Date et lieu de naissance : 28 novembre 1925 à Tunis
Adresse : 196 rue Diderot - Champigny s/ Marne
Je vous informe que vous avez bénéficié de l'amnistie indiquée ci-dessus.
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TÉMOIGNAGE
DE Armand BELVISI
DE GAULLE LE DESPOTIQUE
A) - LA VENGEANCE :
Après les barricades d’Alger de janvier 1960 interdiction de diffuser sur
les ondes « LE CHANT DES AFRICAINS » l’hymne qui nous a conduit avec
l’Armée d’Afrique à la victoire.
INTERDICTION SUR ORDRE DE de GAULLE
C’est avec un grand espoir et beaucoup de joie
qu’au moment du putsch d’ avril 1961 nous avons réentendu "C’EST
NOUS LES AFRICAINS QUI REVENONS DE LOIN"
B)-L’ABANDON :
Au moment le plus grave et en pleine révolte des étudiants en mai 1968 le
Président de la République disparaît pendant plus de 24 heures sans que
personne ne sache ou il se trouve même pas ses plus proches collaborateurs.
JAMAIS DEUX SANS TROIS: 1916 - 1940 - 1968.
C ) LA FUITE :
Abandonne le pouvoir et va se blottir dans les bras de Massu à Baden-Baden
en Allemagne.
A son arrivée Massu lui dit: " Que fais tu là, ta place est à
Paris".
C’est l’appui de l’armée qu’il vient lui demander, Massu lui
apporte son soutien, à la condition qu’il libère les derniers prisonniers
de l’ALGERIE-FRANCAISE ce qui fût fait dans les début du mois de juin et
le 15 juin 1968 par décret du Président de la République L’AMNISTIE.
JAMAIS DEUX SANS TROIS 1916 - 1940 - 1968 .
A. Belvisi
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