La face cachée
de C. de Gaulle.
Un grand homme ou un criminel?
Enquête de Moralité
Par Le Bachaga Boualam
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Dans « MON PAYS LA FRANCE »
fini d’écrire un mois à peine après l’indépendance de l’Algérie, le
Bachaga Boualam raconte son propre drame. En voici quelques extraits.
BOUALAM p15 :
..." je sais que la voix
bruyante de ceux qu’on a baptisés « Gouvernement algérien » couvrira
l’appel désespéré des vaincus provisoires que nous sommes. Les sept cent
mille français (en parlant des rapatriés Français et Musulmans) qui errent
sur les routes de France, attendent qu’on ose dire l’incroyable vérité
devant laquelle les responsables de l’information de ce pays, à quelques
exceptions près, se sont déshonorés. Ceux qui demeurent et partagent
le calvaire atroce de leurs frères musulmans torturés, assassinés,
écartelés pour avoir trop aimé la France, ne comprendraient pas que je me
taise. Je sais, enfin que certains de mes camarades de l’Assemblée
nationale souhaitent de leur vice-Président, de leur camarade, un geste.
Alors je me décide à écrire.
Je ne peux pas laisser croire à ce peuple abusé,
bâillonné, mystifié, que des partisans de l’Algérie française ont été
des fumistes, des menteurs et des criminels. "...
G.I - Hélas
mille fois hélas, ce livre n’a pas eu l’écho qu’il aurait du avoir et
pour cause en septembre 1962 date de sa parution De Gaulle et ses
centurions étaient encore au pouvoir et la règle était d’empêcher tout
ce qui pouvait déplaire à leur grand chef.
Notez jurés que le Bachaga désigne d’entrée
les informations mensongères des médias à l’encontre des francais se
battant pour garder les départements francais d’Algérie à la mère patrie.
BOUALAM p19 :
..." Le 20 août 1955, la cité
ouvrière d"Hel-Halia est rasée par des tueurs et soixante-quatre
cadavres de femmes, d"enfants, d"ouvriers sont retrouvés dans
leurs pauvres maisons saccagées par l"armée dite de libération
nationale. Il faut sans cesse rappeler aux démocrates, aux hommes libres, ces
crimes qui ont été dénoncées en ces termes qu"il ne faudra jamais
oublier par M. Beteille, président de la Commission de Sauve-Garde :
» Les fellaghas tuent pour tuer, pillent, incendient,
égorgent, violent, écrasent contre les murs la tête des enfants, éventrent
les femmes, émasculent les hommes. Il n’y a pas de supplice imaginable par
le cerveau le plus dérègle, le plus sadiquement porte vers la cruauté qui
ne soit couramment pratique par les rebelles. "...
..." En quelques
semaines, la horde d’assassins fit reculer la civilisation de deux-mille
ans. Partout dans les douars, l’angoisse, l’épouvante succédaient à
la paix et, spontanément, les Musulmans se tournèrent vers ceux qui étaient
depuis si longtemps leurs protecteurs, les soldats Francais et les Pieds-Noirs.
"...
p25 : ..." On a
monte la plus stupéfiante opération d’intoxication de l’opinion de l’Histoire
et j’ai la douleur de constater que cette abominable mystification s’est
poursuivie sous l’autorité d’un homme que j’ai respecté, d’un chef
en qui j’ai cru au lendemain du 13 mai (1958) : "
Bachaga, alors, vous êtes content, nous allons faire l’Algérie Française.
Comptez sur moi, je ne vous abandonnerai jamais . "...
G.I. - Eh!
bien, c’est fait. Les châtelains d’Aulnoy sont a Alger.
Notez… pourquoi De Gaulle dirait-il la vérité et pas Argoud
ou Boualam ? ?
Notez également que comme Argoud, Boualam
s’élevait contre une Histoire truquée qui se poursuit de nos jours pour le
plus grand mal de nos enfants et des générations futures.
Comme je l’avais moi-même dénoncé avant même d’avoir
lu le livre de Boualam celui-ci écrit :
P64 : ..."
Ce qu’on oublie de dire, ces que ces évènements interviennent au moment ou
pour la première fois, grâce à la découverte et a l’exploitation des
ressources pétrolières du Sahara, la France allait voir sa balance
énergétique équilibrée. "...
G.I. - Je
maintiens que nous avons été vendus entre autres pour 10 ans de
pétrole. 1962/1972 – fin du contrat rompu par Boumedienne. Voir les
journaux d’époque.
Mais je maintiens aussi que la Russie, l’Amérique, l’Angleterre,
l’Italie firent tout pour aider la rébellion afin d’affaiblir la France
qui de ce fait allait devenir une des plus puissantes nations.
p90 : ..."
La masse (population) a par la suite été travaillée par les membres du
parti communiste, composé de Musulmans mais aussi d’Européens. La voix d’
"Alger Républicain" tentait d’endoctriner toutes les
couches de la société musulmane.
« Tout vous appartiendra un jour,
disaient les communistes. Vous ne travaillerez plus pour les autres ;
tout vous appartiendra. » "...
p95 : ..." De
par sa religion, le Musulman est fataliste ; il est respectueux de l’ordre
établi quand celui-ci est puissant mais il est impitoyable aux faibles, et à
l’injustice. Comment lui expliquer l’injustice?
N’oubliez pas que la loi de l’Islam dit : "Quand
l’infidèle est le plus fort, courbe-toi. Mais s’il est faible, alors
chasse-le ". "...
13 mai 158 -à p109 : ..."Quel
enthousiasme pendant ces journées magnifiques. Des dizaines de milliers de
Musulmans, descendus des recoins de la Casbah, où sévissait pourtant la
terreur F.L.N., des dizaines de milliers sont venus du bled sur le Forum
proclamer leur attachement à la France. Pour eux, certes, l’attrait d’une
autorité, d’un chef militaire les a décidés, mais aussi le fait qu’après
cent-vingt-huit années de présence, la France allait mettre en marche une
politique d’équité sociale et d’égalité politique.
Pour les femmes musulmanes aussi c’était une grande
journée. Elles avaient besoin, envie de leur émancipation, de voir l’abolition
de coutumes ancestrales.
Ce phénomène de fraternisation générale, de grande
kermesse je l’ai vu, vous l’avez vu, je n’ai pas rêvé. Vous l’avez
revu le 4 juin lors de la venue du général De Gaulle en Algérie qui
en a été le témoin, mais aussi l’acteur. Les foules se déchaînent. Les
bras se levaient sur son passage pour former le V de la victoire, des fleurs
étaient jetées sous les roues de sa voiture, les femmes musulmanes l’accueillaient
de leurs youyous stridents.
Quel délire quand, au balcon du gouvernement général,
De Gaulle s’est adressé à nous : « Je
vous ai compris » « Vous êtes
tous Français, de Dunkerque à Tamanrasset. » Nous étions
fous de joie. Ce à quoi nous aspirions depuis si longtemps venait de se
réaliser. De Gaulle l’avait dit devant des milliers, des dizaines de
milliers de personnes : " Vous êtes des
Français à part entière. " Nos cauchemars étaient
terminés. Cela sentait bon la paix. Pas pour longtemps, car quelque temps
après, le Président de la République est passé de l’Algérie
Française à la francisation, puis à l’association, puis
à l’Algérie algérienne et enfin à l’Algérie indépendante.
A sa première machine arrière j’ai aussitôt fait
une intervention au parlement. En vain.
Mais quelle tristesse en moi, lorsque, à longueur de
journée, je voyais venir vers moi tous ces Musulmans, les miens et bien d’autres
:
--Bachaga, on
nous a trompés. Qu’est-ce que ce travail ? Nous nous sommes mouillés pour
la France, nous avons cru en elle et qu’allons-nous devenir ? Où allons-nous
aller, nous n’avons rien en France. Que faire ?
Oui, quelle honte, et quoi leur répondre. "...
G.I. - Notez
avec quel affront il a trompé les foules. Et ses discours prononcés avec un
tel aplomb sans laisser apparaître aucune supercherie.. Pour nous il disait
la vérité, sa vérité. La paix était revenue mais son but était
tout autre. Envers et contre tous il lui fallait l’atteindre.
La vérité c’est qu’il craignait avec l’intégration
de voir un jour à la tête de l’Etat un arabe. Il l’a dit plusieurs fois
dont une fois à Saida au cours de sa visite dans cette ville du sud oranais.
Certains par moquerie disaient qu’il avait peur qu’un
jour Colombey les deux Eglises deviennent Colombey les deux
Mosquées.
p145: ..." Le
général De Gaull ne venait-il pas de prononcer le 6 juin à
Mostaganem, « Vive l’Algérie Française
». La veille à Oran, il s’était écrié : « La
France est ici. Elle ici pour toujours. L’Algérie est organiquement une
terre française aujourd’hui et pour toujours. » Et puis à
Alger, le 4 juin : « Dans toute l’Algérie, il
n’y a qu’une seule catégorie d’habitants : il n’y a que des Français
à part entière. » Alors que craindre ? Mon rôle, à moi,
député musulman, n’était donc que d’entériner ces déclarations
rassurantes, que de dire à tous «oui , nous
Musulmans, nous voulons êtres Français. "...
p147: ..." Avant le
début de 1959, je n’eu pas à faire de déclaration de protestation, le
président de la République ayant une nouvelle fois, lors d’une conférence
de presse, le 23 octobre, réaffirmé que jamais il ne nous abandonnerait.
Souvenez-vous : « A quelles hécatombes
conduirions-nous ce pays si nous étions assez stupides et lâches pour l’abandonner.»
Et pourtant, le général De Gaulle commençait,
en 1959, à parler « d’Algérie pacifiée, transformée, étroitement
associée à la France ». Avec mes collègues musulmans et européens,
nous gardions néanmoins notre confiance, forts de la parole donné .....jusqu’au
16 septembre 1959. "...
G.I. - Il
a su tromper tout le monde même les ennemis étaient déroutés. Il n’avait
aucune parole ni scrupule envers personne. Pourquoi se gênerait-il puisqu’il
était Président de la République Française.
p148 : ..."
En tant que député d’Orléansville et au nom de tous mes collègues
représentant les populations du bled, je dis que le cœur du bled bat à l’unisson
du cœur de la ville d’Alger, cité martyre mais résolue à mener le combat
jusqu’au bout pour la dignité et pour la fraternité. En tant que vice-Président
de l’Assemblée nationale, je dis qu’il faut que Paris et le peuple de
France tout entier comprennent notre angoisse devant le sang versé et notre
résolution. Il n’est pas possible que le peuple de France refuse d’ouvrir
ses bras à une province de dix millions d’habitants à qui on avait promis
solennellement s’êtres des Français à part entière. "...
..." En novembre 1960
je jetais un nouveau cri d’alarme:
« Je ne connais qu’une patrie : la France, pour laquelle mes aïeux, mes
frères et mes fils se sont dévoues jusqu’au sacrifice. Je ne connais qu’une
Constitution dont le pouvoir doit être garant, celle de septembre 1958 qui a
inscrit dans un vaste mouvement populaire la terre algérienne dans l’unité
de la République française. Je ne connais qu’un seul honneur : celui de
tenir sans défaillance la parole donnée au peuple.’ Paroles perdues. "...
G.I. - Pour
qu’un Vice-président de l’Assemblée nationale lance un tel appel il
fallait vraiment être sourd ou aveugle pour ne pas en tenir compte ! De
Gaulle était tout cela en un seul homme. Il mentait comme il respirait et
tout le monde devait dire « amen ». Si pour le général Giraud (une
de ses victimes) ce fut « un seul but la victoire » pour De Gaulle
c’était PLUTOT « un seul but mon ambition »
P150 : ..." Je
repense à Djebbour, le courageux député d’Alger, qui par deux fois,
servit de cible au F.L.N. et qui en pleine assemblée, sous les réprobations
de la gauche, avait tracé en octobre 1960 la marche à suivre pour venir à
bout des tueurs opérant jusqu’en métropole. (il réclamait la peine
de mort pour les tueurs du FLN opérant en métropole) "...
..." Puis s’adressant
à M. Roger Frey :
« Votre politique, monsieur le ministre de l’Intérieur
ou plutôt celle de votre gouvernement tout entier semble aller à l’encontre
du but recherché. Votre tache était de consolider la fraternité et de
détruire le F.L.N. Vous avez réussi à détruire la fraternité et à
consolider le F.L.N. ». "...
G.I. - Encore un témoin qui publiquement à l’assemblée
nationale devant tous les députés accuse et démontre la volonté du
gouvernement de larguer l’Algérie.
P151 - Le 28 juin 1962 à quelques jours de l’indépendance
: ..." J’avais eu connaissance d’une
circulaire secrète de M. Louis Joxe qui prévoyait le rapatriement de
quelques Musulmans fidèles. Trois, quatre mille pour des centaines de
milliers abandonnés au couteau des égorgeurs".
L’intervention à l’assemblee nationale
:
« Monsieur
le Président, Monsieur le Ministre, Mesdames, Messieurs,
Depuis dix huit mois ma place a été parmi les miens,
la-bas, en Algérie. Pendant ce temps vous arrêtiez notre destin. Je reviens
aujourd’hui vous le demander : QU’AVEZ VOUS
FAIT POUR NOUS ?
J’ai servi la France, après mes pères, pendant
cinquante-six ans. J’ai donné au pays un de mes fils. J’ai été loyal
jusqu’au bout. J’ai engagé tous les miens ; avec eux, au prix de lourdes
pertes, seuls, nous avons détruit la rébellion dans une immense région. Et
aujourd’hui je pourrais vous le dire : VOUS
NOUS AVEZ LIVRES.
Nous avions gagné et vous nous avez désarmés. Nous
avions battu l’A.L.N. et vous l’avez implantée. Nous avions choisi, nous
nous étions déterminés et vous nous laissez exterminer. Le choix était
alors simple : OU NOUS LAISSER EGORGER OU FUIR VERS LA METROPOLE POUR
SAUVER NOS ENFANTS. La rage et le désespoir au cœur, n’ayant plus le
droit ni les moyens de nous battre, nous avons du partir, protégés pour
quelques heures encore par l’armée. Derrière nous pour la première fois,
montait le drapeau vert et blanc du F.L.N.
Nous laissions derrière nous notre sol natal, mais aussi combien d’hommes
qui s’étaient pourtant battus avec nous. C’est vers eux que va ma pensée.
Apres des mois de silence, soudain on reparle des Musulmans qui veulent vivre
français à tout prix et qui préfère le rester en métropole s’ils ne
peuvent plus l’être en Algérie. C’est au nom de ces hommes, de ces
femmes, de ces enfants que je vais vous parler. Ces hommes qui, depuis sept
ans, sont en Algérie l’instrument de la France, l’instrument vivant, l’instrument
de chair ; ces hommes sans lesquels rien de ce que la France a fait, sans
lesquels aucun de ses succès n’aurait été possible.
Depuis sept ans et jusqu'à ces derniers mois, la France et son chef ont eu
pour politique de compromettre ces hommes de façon irrévocable ; ils
constituaient récemment encore la moitié des forces armées françaises.
Depuis sept ans ils tombent sous les balles et les couteaux et pas seulement
là-bas dans les villes et les douars, mais ici même au milieu de nous, en
plein Paris. On leur avait juré pour toujours et à la face du monde la
fraternité
Rappelez-vous ces hommes, ils n’étaient pas, ils ne
sont pas un mythe. Vous les avez vus. Tout le peuple de Paris les a vus, les a
acclamés, les a portés en triomphe.
Rappelez-vous, c’était ce fameux 14 juillet 1958,
notre fête nationale, où sept mille d’entre eux, les plus valeureux venus
de leurs villages, de leurs villes, malgré les menaces, drapeaux en tête,
avec toutes leurs décorations, avaient remonté sous les vivats, les Champs-Élysées
devant le Chef de l’Etat.
Ces hommes vous les avez appelés vos frères, vos
compatriotes. Vous leur avez demandé, tout le pays leur a demandé de
poursuivre le combat jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’à la victoire
car celle-ci n’était possible que par eux, grâce à leurs sacrifices.
Ils ont répondu, ils se sont battus, ils ont cru qu’ils
avaient gagné, beaucoup sont morts et aujourd’hui dans toutes les villes et
les villages d’Algérie, terrés et angoissés, ils attendent que vous
décidiez de leur sort.
Oui, de leur sort et celui de leurs familles car c’est
pour eux affaire de vie ou de mort.
Depuis les accords d’Evian, le silence est tombé sur
ces soldats d’hier comme si leur existence même était un remords ou peut
être une gêne pour mener à bien une politique, qui est, j’aurai le
courage de le dire, une POLITIQUE D’ABANDON.
Et voilà que, soudain, depuis quelques semaines, à
nouveau on se remet à parler d’eux.
Serait-ce l’annonce par le gouvernement d’un vaste
plan de regroupement et de protection en Algérie, de transport en métropole
et là, de réinstallation. Réinstallation ? Celle de ces hommes qui, à Alger,
à Rome, à Marseille, Lyon, Strasbourg, Paris,
Berlin ont défilé après chaque victoire derrière leurs drapeaux.
Non, il ne s’agit plus de cela mais de tout autre chose. Il
s’agit de ceux que leurs officiers ont refusé d’abandonner.
Ecoutez les appels de ces officiers, ils sont tous
semblables : « aidez-nous à sauver vingt,
cinquante, cent familles, procurez-nous du travail, procurez-nous des
logements. »
Tout ce qui a été fait jusqu'ici est TERRIBLEMENT
précaire : Heureuses sont les familles qui sont logées sur le sol dans des
hangars, des granges. Elles ont trouvé la chaleur d’une hospitalité et la
sécurité.
Oui, bienheureuses, car sur celles qui n’ont pu
quitter l’Algérie, l’étau des rebelles se resserre, les représailles s’abattent,
j’y reviendrai. "...
P157 : ..." POURQUOI
N’AVEZ-VOUS RIEN PRÉVU, IL Y A DES MOIS, ALORS QU’IL ÉTAIT ENCORE TEMPS
ET QUE DÉJA L’ABANDON ÉTAIT DÉCIDÉ ?
POURQUOI N’AVEZ-VOUS PAS, DEPUIS DES MOIS, REGROUPÉ
ET PROTEGÉ CEUX QUI SONT DÉSARMÉS ?
POURQUOI AVEZ-VOUS REFUSÉ EN ALGÉRIE LES AUTORISATIONS
DE SORTIES VERS LA MÉTROPOLE COMME A CES SUPPLÉTIFS DES BENI-BECHIR REPLIÉS
DEPUIS DES SEMAINES A PHILIPPEVILLE ?
POURQUOI ENFIN, AVEZ-VOUS DÉCIDÉ DE REFOULER HORS DE
NOTRE PATRIE CEUX QUI INDIVIDUELLEMENT, PARVIENNENT JUSQU'A MARSEILLE ?
POURQUOI MENACER DE SANCTIONS DES OFFICIERS QUI SE
SENTENT JUSQU’AU BOUT RESPONSABLES DE LA VIE DE LEURS HOMMES ET ORGANISENT
LEUR RETOUR VERS LA FRANCE ? "...
P159 : ..."
IL EST ENCORE TEMPS. LA FRANCE SAIT ETRE GRANDE ET GÉNÉREUSE. IL NE S’AGIT
PAS SEULEMENT DE SAUVER DES HOMMES, IL S’AGIT, DANS CE DÉSASTRE, DE SAUVER
L’HONNEUR DE NOTRE PATRIE."
C’était fini, l’Assemblée, debout, acclamait dans
son agonie ce qu’elle n’avait pas eu le courage de défendre : L’Algérie
Française.
P154 : directive de Mr Louis
Joxe ..."
Les supplétifs (harkis et auxiliaires) débarqués en
métropole en dehors du plan général de rapatriement seront en principe,
renvoyés en Algérie où ils devront rejoindre, avant qu’il ne soit statué
sur leur destination définitive, le personnel déjà regroupé suivant les
directives des 7 et 11 avril. Je n’ignore pas que ce renvoi peut être
interprété par les propagandistes de la sédition comme un refus d’assurer
l’avenir de ceux qui nous sont demeurés fidèles. Il conviendra donc d’éviter
de donner la moindre publicité à cette mesure. Mais ce qu’il faut surtout
obtenir c’est que le gouvernement ne soit plus amené à prendre une telle
décision. » Signé Louis
JOXE. "...
G.I. - L’intervention
du Bachaga Boualam est poignante et dite avec tellement de sincérité.
Malheureusement elle restera lettre morte aux yeux du peuple français.
J’éprouve un sentiment de honte pour eux. Quelle
lâcheté de la part d’un chef d’Etat d’en être arrivé à ce stade du
dégoût que je ressens encore pour lui !
Quand à la directive de JOXE, personnage
dévoué corps et âme à son maître il va jusqu'à menacer par sous-entendu
en précisant : « Il
conviendra donc d’éviter de donner la moindre publicité a cette mesure ».
Et c’est ainsi que depuis 1939 à nos jours l’Histoire
de France a été réalisée que sur le mensonge.
Il n’y a plus de doute possible les auteurs et le
meneur de jeu du GENOCIDE dont nous avons été les victimes sont
identifiés. Mais seul le général De Gaulle dont tout le monde sait
qu’il n’a jamais partagé son pouvoir avec quiconque, en est le seul
responsable. Il a toujours su tirer les ficelles pour arriver à ses fins
comme il a su se débarrasser de l’Amiral Darlan et du général Giraud
sans prendre le moindre risque ni être inquiété. Par la simple
propagande dont il était passé maître dans l’art, il laissait entendre
autour de lui ce qui pouvait nuire ou ne pas nuire à la libération de la
France. Darlan et Giraud sont des exemples édifiants. Ils
furent, l’un assassiné et le deuxième en réchappa de justesse à son
meurtrier. J’en apporterai les preuves plus loin. Ces exemples ne concernent
que la période de 39/45.
P167 : ..." Ils
me font rire, ceux qui me disent maintenant : « Il fallait vous méfier,
vous connaissiez De Gaulle, vous l’avez vu à l’œuvre
en 1947, il à ramené les communistes ».
Non, je ne connaissais pas De Gaulle. Or, pour
nous, militaires musulmans, n’oubliez pas qu’il avait signé le fameux
décret nous permettant d’accéder à des grades plus élevés. C’était
un général et, pour les Musulmans, jusqu’à ces dernières années, quand
un général parlait, c’était la France qui parlait. On
n’imaginait même pas qu’il put manquer à sa parole.
Et puis enfin, rappelez-vous ces fameux discours sur le
Forum, dans la tournée des villes. Pourquoi douter ? Il nous disait à tous
qu’il nous comprenait, il nous permettait ce que l’on demandait.
Français à part entière !
Pourquoi douter ?
La paix était proche, la promotion musulmane assurée. "...
Le Bachaga raconte sa première rencontre avec le
général de Gaulle aux lendemains du 13 mai :
Je me suis présenté au général :
« Mon général, je demande à être Français.»
De Gaulle
: « Vous ne voyez pas
une espèce de fédéralisme, d’autonomie ? »
Boualam : « Non,
Français ».
J’avais compris à cette seconde qu’il me disait :
« c’est impossible
»
Alors bouleversé, je me suis écrié :
Boualam : « Mais
alors mon général, vous allez abandonner l’Algérie ? »
Brusquement il s’est levé comme outré. Il m’a
regardé et il m’a dit en levant ses grands bras :
De Gaulle : « Bachaga,
il n ‘est pas question d’abandonner l’Algérie, vous pouvez être
certain que je ne l’abandonnerai pas. L’Algérie restera française ».
G.I. - VOILA COMMENT DE
GAULLE A ROULÉ TOUT LE MONDE. Les témoins sont
tous formels. De Gaulle
a trahi la France alors qu’il était son Président. Circonstances plus qu’aggravantes.
P171 : Boualam ..."
Hélas! tout ce que j’ai pu lui dire, tout ce que d’autres, comme moi, ont
pu lui répéter n’a servi à rien. Il était déterminé un point c’est
tout. Il n’y a pas que
moi à m’en être aperçu.
Aux questions qui le gênaient, il ne répondait pas. Il
savait bien pourtant qu’au plus fort de la rébellion j’étais à même de
lui amener derrière le drapeau français des dizaines de milliers de
Musulmans, il le savait mais il n’en voulait pas. Pourquoi ? "...
G.I. - Simple : si l’on tient compte des confidences
faites par De Gaulle lors
de réunions restreintes, il craignait si l’Algérie restait française de
voir un jour un musulman se retrouver Président
de la république.
Je répond à cela qu’il aurait mieux valu voir comme
président un Français Musulman si l’Algérie était restée française que
de nos jours où le président pourrait bien être un de ces musulman
égorgeurs ou un de ses descendant.
De Gaulle
doit se retourner dans sa tombe parce que c’est cela qui lui « pond au nez
» de nos jours.
P172 : Boualam à De Gaulle
:
"mais nous allons souffrir, Monsieur le
président "
"Eh bien, vous souffrirez !
"
C’est tout ce qu’il a trouvé. Quelques jours plus
tard il disait à Lauriol :
"Ces gens-là sont des Arabes, ils ne nous
aiment pas, nous n’en voulons pas ."
Debré, ah ! Debré,
celui-là. Quand je pense à ce qu’il a pu
dire, écrire et que nous en sommes là grâce à sa complicité.
G.I. - Ces mots me font rigoler. Tout le monde savait
que Debré
était un rigolo, un fourbe. Comme les autres gaullistes, il baissait l’échine
et marchait aux pas.
P219 : ..." Alors
aujourd’hui je vous le dis tout net : Nous avons la conviction assurée d’avoir
été sciemment abandonnés malgré les
promesses faites par le gouvernement français.
Pourtant nous avons tout donné, sans restriction : nos
biens , nos enfants.
Bien sur, aujourd’hui nous sommes en France, mais
notre petite patrie demeure au fond de notre cœur.
Combien dur a été pour nous ce voyage de l’exil. Un
voyage sans espoir de retour. "...
P221 : ..." « L’abandon
vulgaire » est désormais inscrit dans l’Histoire de France. Il
porte un nom : EVIAN. Venant après le traité de Versailles qui avait
rendu deux départements à la France, les accords d’Evian qui lui en ont perdu
quinze, apprendront aux générations futures que l’armée française
victorieuse a livré le territoire qu’elle était chargée de défendre.
"...
P225 : ..." C’est
donc sous la responsabilité d’un seul homme que la France se trouve
illégalement mutilée de quinze départements dont les populations n’ont
été consultées légalement qu’une fois, le 28 septembre 1958, et
se sont prononcées en faveur du maintien de l’Algérie dans la république.
La France par son vote du 8 avril, n’a pas ratifié
les Accords d’Evian mais «approuvé»
un projet inconstitutionnel, sur lequel le
Conseil d’Etat avait rendu, à une écrasante
majorité, un arrêt défavorable, repris par le Conseil constitutionnel.
Cette procédure constitue en égard de l’article 81 du Code Pénal
une « entreprise criminelle contre la loi
» "...
G.I. - Bref
De Gaulle se payait tous les culots allons même jusqu’à bafouer la
loi. Il pouvait se le permettre ; il était le chef suprême. Il a même
forcé les assassins à négocier avec lui. Vous pouvez laisser les couteaux
aux vestiaires qu’il disait. Les assassins n’ont pas eu confiance, ils ont
amené leurs couteaux "becif"
L’Exodus, cela ne vous rappelle rien, Français ?
Pour finir P235 : ..."
Nous sommes des vaincus qui avons raison chaque jour d’avantage, nous aurons
raison, c’est là la force de notre defaite car, pas à pas, les mensonges
qui ont fait le succès populaire d’une politique vont eclater l’un apres
l’autre. Pour les masquer, il faudra mentir, mentir d’avantage,
mais comme disait Lincoln, « On peut
tromper tout le monde quelque temps ; on peut tromper tout le temps
quelques-uns ; on ne peut pas tromper tout le monde tout le temps »
"...
G.I. - Alors messieurs les gaullistes, messieurs les
historiens sans scrupule, mme Branch et Cie. Votre temps de mensonges arrive
à sa fin. Plus rien ne nous empêchera de faire éclater la vérité.
Gilbert Ibanes ----> pour
qui « un
seul but La vérité ».
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