DES RÉVELATIONS QUI PROUVENT
QUE DE GAULLE A TRAHI LA PATRIE ET
QUE LE FLN A TROMPÉ LES ALGÉRIENS
Recueilli par PA
Barisain
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PARTIE III
Liberté Algérie
Actualité (Edition du 6/11/2002)
Pour la
première fois la femme de “l’architecte de la révolution” parle
“Ben
Bella a béni l’assassinat de Abane”
Par Farid Allilat
C’est une femme sereine et
digne qui nous reçoit chez elle, dans sa villa d’El-Biar. Pour la première
fois, elle accepte d’évoquer la mémoire de son époux, assassiné en 1957
au Maroc.
Madame Abane Ramdane n’éprouve pas de
la colère envers l’ancien Président, Ahmed Ben Bella. Juste de l’indignation.
“Ben Bella s’attaque aujourd’hui
à Abane parce que la Révolution s’est faite sans lui”,
dit-elle dans un entretien à paraître dans
notre édition de demain.
Madame Abane qui s’est remariée avec
l’ami de son compagnon, le colonel Dehilès, parle pour rétablir la
vérité. Pour asséner des vérités sur la Révolution algérienne.
Sans vouloir engager une polémique avec l’ancien
Président, il ne mérite pas autant d’intérêt, dit-elle. Madame Abane
évoque la mémoire de son mari, aujourd’hui souillée par les propos d’Ahmed
Ben Bella.
Au cours d’un entretien accordé à la
chaîne qatarie El-Djazira, Ben Bella déclare que le Congrès de La
Soummam est une trahison.
“Le Congrès de La Soummam,
célébré à grand bruit, a, en vérité, fait dévier la Révolution des
objectifs tracés le 1er Novembre.”
Grave dérapage de la part d’un homme connu
pour avoir accordé sa caution à l’assassinat en 1957 de Abane qui
se trouvait au Maroc en compagnie de Krim Belkacem, Ben Tobbal et Boussouf.
C’est ce dernier qui étrangle Abane, affirme-t-elle.
De sa prison de la Santé, Ahmed Ben Bella
fait parvenir une lettre le 26 avril 1958 aux trois dirigeants dans laquelle
il apporte son soutien à l’élimination physique de Abane Ramdane.
Voici ce qu’il écrit :
“Nous ne pouvons donc que
vous encourager dans cette voie de l’assainissement. Il est de notre devoir
à tous, si nous tenons à sauver la Révolution et l’Algérie de demain, de
nous montrer intraitables sur ce chapitre de l’épuration.”
Ainsi, dès 1958, Ahmed Ben Bella n’hésite
pas à parler d’“assainissement” et d’“épuration”.
Lorsque Madame Abane le rencontre en
1995 à la demande de l’ancien Président, elle lui balance la vérité en
face. “Évidemment,
dit-elle, Ben Bella a tout nié. Mais l’Histoire ne ment pas.”
Abane
est l’homme de l’Histoire. Ahmed Ben Bella est
l’homme des histoires.
F. A.
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A suivre
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