DES RÉVELATIONS QUI PROUVENT
QUE DE GAULLE A TRAHI LA PATRIE ET
QUE LE FLN A TROMPÉ LES ALGÉRIENS
Recueilli par PA
Barisain
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Liberté Algérie du 5
Novembre 2002:
Actualité (Edition du 5/11/2002)
PARTIE II
Même mort, il
dérange
Par Lyès
Bendaoud
Cette fois-ci, ses “camarades” d’hier lui
font emprunter la voie du déshonneur
“Je suis un nationaliste et
je lutterai pour l’indépendance de l’Algérie avec tous les moyens.”
Cette phrase est de Abane Ramdane. Elle
a été citée par l’avocat des héritiers de ce héros de la Révolution
lors du procès intenté contre M. Ali Kafi.
Me Bentoumi a eu cette formidable
réaction : “S’il (Abane, ndlr) était
traître, il avait là une chance de le montrer à la France, en donnant le
lieu et la date du congrès (de La Soummam), ce qui aurait été fatal à la
Révolution car tous les responsables des wilayas étaient présents.”
Si donc le martyr revient cette semaine, c’est
parce que sa mémoire a été exhumée dans la souillure par un ancien “compagnon”
de lutte, un ancien président de la République. M. Ahmed Ben Bella,
à l’instar de M. Kafi, a su montrer de la rancœur à l’encontre
de Abane Ramdane.
Dans son entretien avec la chaîne de
télévision qatarie Al-Djazira, M. Ben Bella l’accuse de trahison et
d’intelligence avec l’ennemi. Selon lui, Abane aurait eu des
contacts secrets avec la direction coloniale en vue de saboter le processus de
la Révolution. Il juge même le congrès de La Soummam, auquel il n’a
pas assisté, contraire aux principes arabo-islamiques de la Guerre de
libération. Me Bentoumi n’a pas tort de dire que Abane ne
pouvait pas être un traître.
Avec ses compagnons, il avait pensé la
Révolution à la mesure des aspirations et de la détermination du peuple
algérien. À travers le congrès de La Soummam, la guerre a évolué
selon une stratégie qui a donné ses fruits quelques années plus tard.
S’il était traître, il n’aurait
effectivement pas hésité à balancer l’ensemble des responsables de la
Révolution ; ceux-ci auraient été pris comme des lapins dans leurs
cachettes et l’indépendance serait renvoyée aux calendes grecques.
L’Histoire a glorifié Abane. Mais pas
uniquement lui. “Comme tous les grands personnages de l’Histoire, Abane
a eu ses détracteurs ; qualifiés par eux tantôt de “régionaliste”
hostile à “l’arabo-islamisme”, tantôt “d’autoritariste”, voilà
qu’on va aujourd’hui jusqu’à lui accoler l’imputation infamante “d’agent
de l’ennemi” donc de traître.”
Cette conclusion est de Benyoucef Benkhedda,
successeur de Ferhat Abbas à la tête du Gouvernement provisoire de la
République algérienne (GPRA).
N‘est-ce pas le plus beau des hommages ?
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A suivre
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