DES
RÉVELATIONS QUI PROUVENT
QUE DE GAULLE A TRAHI LA PATRIE ET
QUE LE FLN A TROMPÉ LES ALGÉRIENS
Recueilli
par PA Barisain
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Liberté Algérie du 5 Novembre 2002:
Actualité (Edition du
5/11/2002)
A lire attentivement.
PARTIE I
Après Ali Kafi, le premier président
de la république algérienne insulte la mémoire de Abane Ramdane
Taisez-vous, Monsieur Ben
Bella !
Par Hassan Moali
Cet
acharnement contre ce symbole de la Révolution est l’expression de rancunes
et de rancœurs couvées depuis 1956.
Militant impénitent de l’indépendance
nationale, rassembleur de toutes les sensibilités politiques pour cet
objectif majeur, un sens aigu de l’organisation, mais surtout une
intelligence hors paire. Abane Ramdane avait assurément tout pour
plaire. Mais aussi pour déplaire…
Ses adversaires d’hier et d’aujourd’hui
ne le ratent pas. Ils lui inventent des “hautes trahisons” et des
“déviations des principes de la Révolution” que ni Yves Courrière,
ni Mohamed Harbi, ni Benjamin Stora n’ont constaté ni relaté.
Celui qui fut et demeure l’architecte
de la glorieuse Révolution n’en finit pas d’être l’objet d’attaques
sournoises au sein même de ses compagnons d’armes, après qu’il eut payé
de son sang le prix de son courage, un certain 27 décembre 1957, à Tétouan,
au Maroc.
Après Ali Kafi, qui
avait, il y a quelques années, accusé dans ses mémoires, Abane Ramdane
“d’intelligence avec le colonialisme”, voilà qu’un autre ex-président
ajoute son grain de sel pour tenter d’éclabousser cette figure
emblématique de novembre. Ben Bella, qui s’est tu quand Kafi
a distillé ses “vérités”, sort maintenant ses griffes pour
écorcher la mémoire de Abane sur le plateau d’une télévision
étrangère.
L’imprévisible Ben Bella
reproche à l’artisan du congrès de La Soummam “sa déviation des
principes de la Révolution”. Pis, il l’accuse de “trahison”.
Curieusement, ce coup de gueule d’Ahmed Ben Bella intervient au
lendemain de la célébration du 48e anniversaire du déclenchement de la
Révolution. À défaut d’un témoignage qui aurait pu aider à rafraîchir
la mémoire collective des Algériens face à la cruauté du colonialisme, l’ex-président
a préféré solder son compte avec Abane qui n’est plus de ce monde,
via un déballage de mauvais goût.
Qu’est-ce qui fait donc
subitement courir Ben Bella qui découvre, 40 ans après l’indépendance,
que Abane aurait trahi la Révolution ? Pourquoi n’a-t-il pas pipé
mot lorsque Kafi s’était, lui aussi, défoulé sur la mémoire du
même Abane ? Il y a tout de même des similitudes frappantes dans les
propos mais aussi dans les positions de ces deux symboles de la guerre de
libération. Il faut relever d’abord que Ben Bella et Ali Kafi,
tous deux ex-présidents de l’Algérie, ont retenu pratiquement les mêmes
“chefs d’inculpation” contre Abane Ramdane : “Intelligence avec
l’ennemi et trahison”. L’histoire — la vraie — enseigne
également que ces deux personnalités s’étaient farouchement mais
vainement opposées à la tenue du congrès de La Soummam dont Abane et
Ben M’hidi furent les maîtres-penseurs. Ce fut le point de départ
de l’éternel animosité vis-à-vis de cet homme qui ne s’embarrassait pas
de scrupules pour dire ce qu’il pensait. Et les résolutions du congrès
allaient consacrer la rupture entre Abane et ses amis d’une part, et Kafi,
Ben Bella et quasiment tous les membres de la délégation extérieure du
FLN ainsi que les militaires d’alors.
La primauté du politique sur
le militaire et de l’intérieur sur l’extérieur étaient des principes
qui allaient à contre-courant des visées de plusieurs acteurs qui se
préparaient déjà à prendre le pouvoir. Et Abane n’était pas sans
savoir qu’il jouait là sa tête. Mais il n’avait pas plié devant les
critiques jusqu’à ce fameux hiver de 1957 où il avait été froidement
assassiné.
Même après avoir payé de sa
vie ses choix politiques, Abane continue, 45 ans plus tard, à essuyer
les tirs croisés sur sa mémoire.
Aussi terribles que sa mort, et
en provenance de ses frères d’armes. Même mort, l’homme dérange encore
des gens qui tentent vainement d’inventer une autre histoire de la
Révolution dans laquelle ils seraient les seuls héros.
Or, ils seraient mieux
inspirés de faire la lumière, toute la lumière sur les commanditaires, les
circonstances et les exécutants de son assassinat, au lieu de souiller sa
mémoire.
Heureux Abane qui n’a
rien vu
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