Guerre d'Algérie
Séquelles-Indemnisations
Par Alexis Bouchard |
Message :
a.bouchard@wanadoo.fr
Date : Saturday, December 20, 2003 8:47 AM
A côtés de mes compagnons d'armes (les Harkis) et de leurs enfants et
petits enfants, je me suis engagé pour que justice leur soit rendue, information
soit diffusée au public et réparation des préjudices subis leur soit faite.
Aussi, je vous propose de relayer mon "Appel de Grigny" s'agissant des
séquelles de la Guerre d'Algérie et du projet de loi en cours d'examen par
l'Assemblée Nationale (2.12.03) et le Sénat (17.12.03) pour "parachever"
l'indemnisation des "rapatriés" sur la base du rapport demandé par Jean
Pierre Raffarin au député du Lot et Garonne, Michel Diefenbacher.
D'ores et déjà, j'ai fait part de cet appel à quelques élus nationaux UMP et UDF.
Cordialement,
Alexis Bouchard
- La Passion de Servir –
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Séquelles de la Guerre d’Algérie –
Indemnisations
Grigny, le 15 décembre 2003
Sur les séquelles de la Guerre d’Algérie, je veux dire très fort, pour
être entendu de tous et de loin, que notre France prend encore le problème
des « rapatriés » à l’envers.
Au dessus de tout, il s’agit d’une affaire d’honneur entre notre
France et nos compatriotes repliés sur l’hexagone, notamment ceux des forces
dites « supplétives » et de leur descendance qui ont besoin de respect, de
considération pour réussir leur parfaite assimilation, leur épanouissement
et leur bonheur au sein de la nation française.
OUI, IL EST PRIORITAIRE, maintenant et avant toute autre chose, de
reconnaître officiellement que notre France a fauté par sa façon de se
désengager, d’abandonner sa souveraineté, en Algérie.
En ne protégeant pas ses propres ressortissants, par tous les moyens
appropriés, elle a perdu sa grandeur et sali son
honneur. On n’abandonne pas les siens à l’ennemi !
Alors qu’elle a tant voulu ce cessez le feu, au point de le signer toute
seule, notre France n’a pas eu le courage politique de le faire respecter par
l’ALN alors que, dans le même temps, son chef, le colonel
Boumedienne, dictait à ses quelques hommes : « le cessez le feu n’est pas
la paix, la lutte continue jusqu’à la révolution ».
Ce cessez le feu, la France l’a respecté, avec détermination et cynisme, au
prix de la mort, du massacre, de la disparition de plus de 170 000 citoyens
français et, il faut le rappeler, de la cruelle et vitale nécessité
d’abandonner leur inoubliable terre natale pour des millions de Français de
souche européenne et nord africaine qui n’avaient le choix qu’entre « la valise
ou le cercueil ».
Voilà la FAUTE originelle, voilà le CRIME monstrueux par tacite
procuration, celui que l’on occulte encore trop, 41 ans après. Pire, ce
crime que certains ont la cruauté, par bêtise, par militantisme, par répugnant
électoralisme, de nous rappeler une fois par an et à longueur d’année au détour
d’une rue ou d’une place, dite « du 19 mars 1962 ». Nous n’avons pas vocation à
être leur souffre-douleur.
Pour recouvrer son honneur, notre France doit, en priorité absolue, se
laver de cette FAUTE originelle en demandant le pardon.
Seulement après ce passage obligé, NOTRE France pourra prétendre à «
parachever » définitivement l’indemnisation de ses ressortissants repliés sur
son hexagone ancestral … EN EXIGEANT, EN SUS, de l’ETAT algérien, Y COMPRIS
PAR LA CONTRAINTE, le libre accès à son territoire, en toute sécurité, à
tous nos compatriotes soucieux de visiter leurs parents et leurs défunts restés
en Algérie.
Voilà comment se pose le problème, voilà comment il faut le résoudre.
Plus que tout autre, le gouvernement actuel a le devoir de suivre cette
chronologie.
Alexis Bouchard
La Passion de Servir
a.bouchard@wanadoo.fr
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