Général de Gaulle - Conférence de presse du 23 octobre 1958

Pierre Messmer a été nommé ministre des Armées en février 1960.

Il a armé personnellement en Algérie des Harkis qu'il a fait désarmer par le cessez-le-feu unilatéral du gouvernement français du 19 mars 1962.

Il a couvert les crimes de la rue d'Isly et les massacres d'Oran du 5 juillet 1962.

Il est resté à son poste de ministre des Armées jusqu’en 1969. Il avait donc tous les pouvoirs pour organiser le rapatriement et l'accueil des Harkis et de leurs familles.

Il les a fait parquer dans des camps de l'oubli.

Premier ministre de 1972 à 74, pouvait-Il n'ignorait le sort des disparus et des prisonniers français encore en Algérie alors que les services spéciaux français accueillaient dans la plus grande discrétion plus de 1300 Harkis évadés des prisons et des bagnes algériennes?

Aujourd'hui Pierre Messmer ne nie plus la réalité du massacre des Harkis, ni les conditions dramatiques de l'exode des Français d'Algérie dont il devait assurer la protection. Il invoque la « raison d’État » et la responsabilité du seul FLN dont il était pourtant l’allié dans la répression contre les Français d'Algérie.

Il est aujourd'hui membre de l'Institut des sciences morales et politique. Son destin n'est pas s'en évoquer celui du comte de Morcerf que le Français ont pu redécouvrir dans le film « Le comte de Monte Cristo ». Mais l'histoire dépasse le roman.

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