AFFAIRE
BOULIN
" mon honneur, c'est la fidélité"
par
Barisain-Monrose
Pierre
Partie 4 |
La repentance, à
la mode, passera comme le reste.
Nous n'avons tous pensé qu'une chose de 54 à 62: l'Algérie ne peut vivre
sans la France.
Le présent nous le prouve. Je n'ai jamais cru dans la sécession, os jeté par
le machiavel De Gaulle, avec la partition, pour nous aveugler.
Les Français, y compris de nombreux PN, ont la mémoire courte. Il est bon
qu'un site rappelle des faits effarants: la collusion gens d'armes de l'armée
Française et ALN du Maroc pour réduire le commando GARDES dans
l'Ouarsenis, les propos des 2 responsables des rapatriés en 62: Robert Boulin
et le triste Alain Peyrefitte ( Alors que les réfugiés affluaient dans
les pires conditions , il déclare: "Ne vous inquiétez pas, Ils arrivent comme
chaque année, en vacances"), le ministre Michelet en liaison avec
le GPRA et lui communiquant les négociations avec les chefs de willaya
dans l'affaire Si Salah.
Les tracts de Fouchet déversés sur Alger et assurant de la protection
de l'Armée Française.
La pantalonnade de Delouvrier , laissant "le petit Mathieu" en
gage. Les famille égorgées sous les yeux de l'Armée
française , l'arme au pied.
Le Général Katz refusant une section à un Adjudant pour aller
récupérer sa femme et ses enfants enlevés le 6 ou 7 Juillet à Oran.
La Flotte Française envoyée sciemment par De Gaulle en Scandinavie
pour qu'elle ne puisse participer au rapatriement et celui ci refusant l'aide de
la marine américaine.
Messmer, ministre des armées, donnant l'ordre de renvoyer les harkis
et ceux ci égorgés sur le quai à Philippeville.
Les Fells, prévenus par le 2ème bureau, des opérations projetées (
Forêt de Djemila, 1959. Je revois mon Colonel (De Sarrazin, 18me RCP)
revenant du dé-briefing et nous rapportant les propos du Général qui commandait
cette énorme OP, où nous avions fait chou gras: " Le
capitaine du 2ème Bureau de Djidjelli avait prévenu les fellaghas!").
La fameuse messe dans la Soummam, 59, triomphe de la duplicité.
La scène à Sétif où devant la foule, il désigne celle ci à Bonneval et
lui dit:
" Et vous voulez intégrer ça !"
Tout cela s'appelle de la haute trahison,
Bazaine c'est de la gnognote à coté.
Un jour, des historiens, peut-être étrangers, se pencheront sur tous ces
faits;
j'espère que le rond point de l'Étoile et Roissy seront débaptisés. On
l'a bien fait pour Pétain qui a gagné la plus grande bataille de
l'Histoire.
Monrose
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Cher MONROSE,
Tout est résumé dans ce récapitulatif d'une sobriété et d'une concision
totales. J'imprime ce texte à fin de reproductions multiples. Vous devez être un
mauvais Français, Cher Monrose, pour vous souvenir si bien et pour vous avoir
tant retenu. Et vous devez souffrir chaque jour au milieu de ce peuple
d'amnésiques si prompt à se ruer vers la servitude !
En tout cas merci et bravo !
Guy ROLLAND
(Toulouse)
06 74 445 946
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J'ai 67 ans et je ne peux oublier.
Cela a commencé début 45 , quand j'ai vu revenir, tout pâle, mon père avocat,
du Château Neuf d'Oran où on venait de fusiller son client , un tirailleur
arabe, qu'il défendait, d'office, pour avoir tiré sur le général Giraud
( en résidence surveillée à Mazagran prés de Mosta) à l'instigation de
l'entourage de De Gaulle.
Ce jour-là, j'avais 10 ans, je me suis dit: "Il ya quelque chose de pourri
dans le Royaume du Danemark". Je faisais le parallèle avec Bonnier de la
Chapelle, assassinant l'Amiral Darlan en 1942 ( Pour ceux qui ont la
mémoire courte).
En 58, comme beaucoup d'autres, me cachant la réalité avec le petit doigt, je
suis parti quand De Gaulle a pris le pouvoir et j'ai vu mourir sous mes
yeux, des parachutistes de 20 ans ( eux aussi) qui donnaient l'assaut à des MG
42, à la frontière tunisienne ou tomber dans des ravins en Petite Kabylie dans
les bahuts tous feux éteints, qui les emmenaient, exténués, en embuscade.
J'ai encore le nom de certains dans ma tête et cette odeur curieuse de mort
et de sang froid quand on les ramassait, exsangues, ou qu'on les brancardait,
odeur que je n'ai jamais retrouvée.
J'ai compris que la Politique , c'était du sang, de la souffrance, des
sacrifices, certes consentis, mais qui engagent les dirigeants.
Je parle de la Vraie Politique, pas celle qui consiste à se remplir
les poches en passant de faux marchés ou en lançant des programmes
bidon.
C'est toute la différence entre Clémenceau et De Gaulle: le
premier, tout critiquable qu'il fut, a dit: " Je fais la guerre" et il
l'a menée envers et contre tous, désignant le "Bôche" comme l'ennemi,
poursuivant les traîtres, les défaitistes, graciant celui qui lui tira dessus (
comme le fit Laval pour Colette).
L'autre, De Gaulle, je vous laisse juge de son action et les archives
ne sont pas encore connues. Pire ! il n'a même pas su gracier !...
Monrose
Partie 5
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